ATRABILE ...en Chine

19 EUR
Avec ses 14 millions d'habitants, Chengdu, capitale de la province du Sichuan, est une ville en plein essor, une mégalopole qui s'est développée d'une manière un peu folle, dans tous les sens et toutes les directions. Portée par une forte croissance économique et une certaine propension à la mégalomanie, la ville arbore les tares de ces endroits qui ont grandi trop vite et sans limites : trafic étouffant, pollution, laissés pour compte... Sascha Hommer y a passé plusieurs mois en 2011 et c'est ce temps passé là-bas qui forme la matière première de ... En Chine. Sans jugement, mais avec une certaine candeur et un flegme salvateur, Sascha décrit son quotidien loin de son Allemagne natale, où la quête d'un appartement devient une odyssée absurde et pleine de surprises, et où chaque rencontre, chaque discussion peut potentiellement se transformer en un grand moment d'incompréhension (mutuelle) aux dialogues parfois surréalistes. Pour autant, ...En Chine est moins une critique de la Chine moderne que d'un capitalisme sauvage et ravageur ; porté par un humour pince-sansrire, ...En Chine se lit alors comme un voyage au coeur d'une folie ordinaire et belle et bien universelle.

ATRABILE Ô Joséphine !

21 EUR
L'histoire d'amour passionnée entre Napoléon et Josephine - Josephine Baker, donc ; un portrait de l'auteur en marcheur de fond sur les routes d'Irlande ; un "polar" intimiste tout en déconstruction ; une biographie de Leonard Cohen pour le moins fantasque : voilà de quoi est composé le nouveau livre de Jason, que les éditions Atrabile sont heureuses de voir revenir en son giron. On retrouve ici tout ce qui fait le charme de cet auteur unique : un art de la narration consommé, un humour pince-sans-rire dévastateur, des personnages au regard vide qui semblent perpétuellement consommés par une profonde mélancolie... Pas loin de vingt ans (sic) après la publication de son premier livre, Attends... , Jason reste un auteur insaisissable, entièrement dévoué à son art, faisant fi des modes et des tendances, pour offrir, inlassablement, des oeuvres toujours passionnantes et reconnaissables au premier coup d'oeil.

ATRABILE La forêt des araignées

16 EUR
On assiste depuis quelques années à un mouvement plutôt intéressant dans la bande dessinée (mais aussi dans la littérature et au cinéma) qui voit des auteurs délaisser les récits réalistes et l'auto-fiction pour se réapproprier certains thèmes et genres qui avaient été comme confisqués par de grosses «machines» commerciales ou des oeuvres formatées et sans imagination. Ainsi, Sascha Hommer, qui après deux récits ouvertement autobiographiques (Quatre Yeux et ... en Chine, tous deux chez Atrabile) nous revient avec La Forêt des araignées, un livre qui baigne ouvertement dans la fantasy et joue avec les codes et poncifs inhérents au genre. C'est bientôt le moment de la chasse pour ceux qui vivent sur les rochers. La chasse les amènera dans la forêt des araignées, à la recherche des Sylvestres, espèce de grosses limaces gluantes qui abritent dans leur mucus les Punkis, principale nourriture du peuple des rochers. Mais la présence des Yeux, démiurges géants et tyranniques, qui ont interdit au petit peuple l'accès à cette réserve de nourriture potentielle, rend la chasse dangereuse. Le seul espoir d'une vie paisible et plus juste serait, comme le prédit la Prophétie, l'avènement du Messager, qui pourrait libérer le peuple des rochers et le porter au-delà de la Grande Muraille, et vers le Royaume des nuages... Univers fantasque et fantastique, dessin tout en rondeur, personnages kawaï et sous-texte politique, La Forêt des araignées est donc une oeuvre hybride, un livre d'auteur mais aussi un récit d'aventure, un ouvrage qui vous transporte ailleurs mais qui refuse également de tout prémâcher et ose faire confiance à l'intelligence, et l'imagination, du lecteur.

ATRABILE Un monde en pleine mutation

19 EUR
C'est au fond d'une librairie spécialisée en bande dessinée que se rencontrent et retrouvent Patou, Rictus et Nour, trois adolescents joints par leur amour du dessin et leur envie de pratiquer. Là, Nabil, le libraire, va laisser les trois jeunes installer leur petit atelier (sous la forme d'une table dans la cour) et même les encourager, leur donnant parfois, comme un professeur improvisé, des exercices à réaliser. Nabil est un libraire au profil atypique : devenu gérant de la librairie un peu par hasard, il a néanmoins des idées et des principes bien arrêtés sur la bande dessinée, comme par exemple, ne pas vendre de Tintin... Le paysage, c'est celui d'une petite ville anonyme, durant l'été 1994, alors que monte, lentement mais sûrement, un mouvement plus exigeant dans le monde de la bande dessinée. Quant aux ados, entre celui qui rêve d'être professionnel, le dilettante éclairé et l'artiste douée, on devine déjà, dans les discussions, les ambitions, mais aussi les confessions, des destins qui risquent d'être passablement divergents.Un monde en pleine mutation, c'est une déclaration d'amour discrète mais sincère à la bande dessinée, et plus spécifiquement au diy et au monde du fanzine ; mais c'est aussi un roman («graphique») d'apprentissage où le fond et la forme se mélangent de façon ludique et réjouissante.Peu d'auteurs peuvent se targuer d'avoir une bibliographie aussi hétéroclite et fournie que Baladi; après pas moins de trente ans d'activité, l'auteur arrive encore (et toujours) à nous surprendre, et nous toucher.

ATRABILE Des bâtisseurs

22 EUR
Paru en 2017, sélectionné au Festival d'Angoulême, Des Bâtisseurs n'était plus disponible depuis un bon moment; le voici enfin réimprimé, en parallèle de la sortie du nouveau titre de Yannis La Macchia, Naturellement. Pour rappel: quelque part, dans un monde qui pourrait être le nôtre, dans un environnement dont se dégage quelque chose de sauvage et d'insoumis, des hommes et des femmes s'affairent autour d'étranges constructions. A travers les visions de ces bâtisseurs, se dessinent alors le portrait d'une société, qui, sans doute, a connu le béton, la pollution, l'électronique, avant un changement que l'on devine radical. Mais entre l'homme d'hier et celui d'aujourd'hui semble survivre une même envie, une même nécessité, celle de construire. C'est cette étrange envie, celle de bâtir, de créer, que questionne le livre de Yannis La Macchia, ainsi que la place même de celui qui construit, ce fameux bâtisseur. Le livre brasse et aborde des thèmes et une imagerie qui évoquent des problèmes bien actuels liés à l'écologie, à la mondialisation, au progrès. Des Bâtisseurs est un livre profondément singulier, qui bouscule le lecteur et la notion de récit, qui s'attache à questionner l'idée de création, sa place et son importance dans notre monde; c'est aussi un livre dont l'amour du dessin, de l'acte de dessiner même transparaît à chaque page, par un auteur complètement dévoué à son médium.

ATRABILE Décris-ravage tome 3 - Décrire la modernité de la terre sainte

16 EUR
Et de trois ! Voilà le troisième volume de cette série au long cours (six volumes de prévu) qui explore, de façon inédite, les relations Occident-Moyen Orient. A la base, Décris-Ravage, c'est une pièce de théâtre de la mouvance " théâtre documentaire " écrite et mise en scène par Adeline Rosenstein ; c'est devenu, avec la complicité de Baladi, une bande dessinée à nulle autre pareille. Dans la forme, la gageure reste de mettre en dessins une pièce de théâtre sans image ; dans le fond, il s'agit de comprendre " comment on en est arrivé là ", en se basant sur divers témoignages, mais aussi des oeuvres littéraires et un vrai travail de recherche historique.Dans ce troisième volume, sous-titré "Décrire la Terre sainte dans sa modernité", on abordera donc, entre autres choses, la guerre de Crimée, la cartographie des territoires, les premières photographies de la Palestine, la construction du fameux " mur ", et celle d'un Kibboutz à travers les témoignages de ses fondateurs... Riche, complexe et stimulant, Décris-Ravage aborde la question de Palestine sans manichéisme ni ornières ; bien plus qu'une simple oeuvre militante, Décris-Ravage est avant tout un objet artistique passionnant et nécessaire.

ATRABILE Hyper loto espace

25 EUR
Bienvenue sur Gräkzörk! Ici les armes sont obligatoires, la nature hostile, les meurtriers légions, et le danger omniprésent. C'est sur cette planète pleine de surprises que débarque un agent du Loto Cosmique, avec une mission qui paraît pour le moins simple: remettre au vainqueur du Super Loto une mallette contenant un gain de 100 millions d'unités. Mais évidemment, rien ne va se passer comme prévu...C'est avec une belle dextérité que Matis Monvoisin et Arnaud Rouesnel jonglent avec certains poncifs liés à la science-fiction - robots géants, créatures monstrueuses, voyage intergalactique, prophétie apocalyptique - pour créer un univers aussi cohérent que loufoque, dans un récit sans temps mort et plein de malice. Bien plus qu'une simple parodie, et au-delà de son humour ravageur, Hyper Loto Espace séduit aussi par son approche formelle, multitpliant aussi bien les techniques (acrylique, crayon, feutre) que les pistes narratives, et montrant une envie évidente de la part des auteurs d'explorer tout le potentiel qu'offre la bande dessinée.Un premier livre, et déjà une belle réussite !

ATRABILE les miettes

18 EUR
Publié originalement en 2001 par nos amis des éditions Drozophile, et presque aussitôt épuisé, Les Miettes est un véritable petit bijou d'humour pur qu'Atrabile se propose de rééditer aujourd'hui. Écrit comme seul pouvait le faire Ibn Al Rabin et dessiné par un Frederik Peeters dans sa période pinceau, Les Miettes reste 13 ans plus tard toujours aussi drôle, et cette histoire de bras-cassés liechtensteinois qui veulent détourner un train n'a rien perdu de son piquant. Voilà donc une nouvelle chance de découvrir une pièce longtemps manquante de l'oeuvre de Frederik Pee-ters et de se régaler gaillardement des dialogues hors pair signés Ibn Al Rabin.Un bref résumé (d'époque) : un baron flanqué d'un comte branque et d'un patchwork de jumeaux, tente de détourner un train en direction de Vaduz, histoire d'oeuvrer fissa pour le renouveau du grand Lichtenstein à coups d'alchimistes. Hélas, ce plan d'une rigueur académique tourne au rotoyon lorsqu'un flûtiste fumé au pastis envoie zinguer le convoi un peu trop à l'ouest. Quelques guerrilleros San-Marinais seront déconfits en passant par une troupe délite achalandée façon fanfare municipale.

ATRABILE bile noire tome 16 - spécial 10 ans

27.4 EUR
Pour ce numéro un peu spécial, Bile noire passe à un format XL ainsi qu'à la couleur. On y retrouvera des gens que l'on connaît bien ici, comme Frederik Peeters, Manuele Fior, Peggy Adam, Pierre Wazem, Baladi, Kaze Dolemite, Elvis Studio, Ibn Al Rabin, Jason, Nicolas Presl, Florent Rupert & Jé rôme Mulot, François Olislaeger, et bien d'autres. On y verra aussi des pages de la québécoise Iris Boudreau, des américains Graham Annable et Anders Nilsen, du coréen Kim Su-bak et de Chihoi d'Hong K ong. Et puis encore : de la bande dessinée abstraite, et une revue dans la revue par Andréas Kündig, avec entre autres Manfred Nascher et Guillaume Long. Osera-t-on encore vous rappeler à quel point l'existence d'une revue comme Bile noire est nécessaire, et qu'elle a permis à bien des auteurs de faire leurs premières armes, ou tout simp lement à ceux-ci d'essayer des choses qu'ils n'auraient pas pu faire ailleursoe

ATRABILE L' oubliée

17 EUR
Quelle chance ! Tomber, par hasard, sur elle, une sommité dans son domaine, une figure importante, voire incontournable, avant - et aujourd'hui complètement oubliée. Le magnétophone s'enclenche bientôt chez la vieille dame pour enregistrer et surtout restituer une entrevue forcément rare, au milieu d'un fatras d'objets qui donne au lieu un côté cabinet de curiosités. Celle qui est aussi archéologue amatrice semble s'intéresser au passé, à ce qui a été et ce qu'il en reste, mais aussi à ce qui a disparu et a été oublié; de souvenirs en divagations, d'évocations en digressions, la discussion suit son chemin sinueux et nous emmène des animaux disparus aux dieux égyptiens, de Gulliver à Jean-Joseph Carriès, et auprès de bien d'autres choses encore.L'Oubliée est une oeuvre d'une grande délicatesse, et dont le propos renvoie à bien des questionnements passionnants: Comment interpréter les vestiges du passé ? La mémoire est-elle la clé d'une certaine forme d'immortalité ? Et quid de toutes celles et tous ceux qui ont été oubliés ?... À l'arrivée, c'est avec beaucoup de finesse, mais aussi d'inventivité, que Benoît Preteseille dresse, en creux, l'étonnant et touchant portrait de cette oubliée.

ATRABILE Fin

18 EUR
« Je pourrais être toutes ces choses. Une à la fois ou toutes à la fois. Ce que je ne peux pas être, c’est moi, avec toi » . Anders Nilsen a réalisé Fin durant l’année qui a suivi le décès de sa fiancée, regroupant des pensées sur les derniers moments passés avec elle, mais aussi sur le défi quotidien que représente cette « nouvelle vie », ou encore sur les tourments intérieurs qui le rongent, transformant alors en geste artistique les interrogations multiples et tortueuses qui l’habitent.Si le livre prend parfois la forme d’une discussion avec un mort, c’est pourtant bien avec lui-même que dialogue l’auteur américain, et c’est avec beaucoup de franchise et de clarté qu’il expose ses questions et ses doutes ; des questions qui resteront sans réponse et des doutes que rien ne pourra effacer. Par l’entremise du dessin, qui s’assimile ici à une forme de travail cathartique, s’instaure alors une réflexion sur la vie et la mort, pour, à l’arrivée, célébrer la vie dans son essence la plus simple et la plus pure.Jamais racoleur, toujours d’une grande pudeur, Fin est une oeuvre en tout point unique, une véritable expérience de lecture forte et émouvante, une expérience aussi bien sensorielle qu’intellectuelle. Et comme le souvenir d’une chose vécue, Fin vient se loger profondément dans le cerveau du lecteur, pour y laisser une trace qui ne s’effacera pas de sitôt.

ATRABILE Les jardins de Babylone

29 EUR
La Terre paraît bien loin, vue de la Lune, et bien paisible. On n'y distingue pas les longs pipelines qui strient des sols arides et transportent son bien le plus précieux ; on ne devine pas la sécheresse qui sévit ni les malheurs qu'elle engendre ; on n'y entend pas les plaintes des moins fortunés, ni l'oppression que ces derniers subissent, même si la colère gronde, et enfle, inexorablement. Sur la Lune, on ne souffre pas de tout ça, même si on reste tributaire de la Terre et de son eau, que l'on fait importer dans d'énormes containers volants.Il faut aussi, bien sûr, être plus riches et plus puissants que le reste de l'humanité pour mériter cette place de choix sur ce triste satellite, devenu refuge de l'élite mondiale. Politique et poétique, Les Jardins de Babylone use d'une narration à plusieurs voix, où de plus courts chapitres viennent s'enchâsser dans un récit plus grand et plus tortueux. Nicolas Presl dresse alors le portrait d'une humanité minée par ses inégalités et par l'arrogance d'une minorité qui s'arroge tous les droits, même si avidité et égoïsme semblent se retrouver dans toutes les couches de cette société en péril.Entre fable prémonitoire et pur récit de science-fiction, Les Jardins de Babylone refuse tout manichéisme et empoigne à bras-le-corps la complexité du monde et des sentiments humains - et si le constat peut paraître parfois un peu sombre il n'est, heureusement, pas complètement dénué d'espoir, ni d'humour.

ATRABILE dérives

16.3 EUR
Les affaires ne sont pas bonnes pour Bouba Boro. Sur son île, avec l'arrivée des gros chalutiers qui viennent de l'autre coté de l'Océan, les temps sont durs pour les petits pêcheurs de la côte. Alors que Bouba rêve d'un quinté gagnant pour changer de vie, tout bascule le jour où il fait naufrage et perd sa barque. Ce mauvais coup du sort aura de nombreuses conséquences : l'inévitable boulot à l'usine, mais aussi la rencontre avec Alain et sa soeur, Teresa. Mais l'ombre des chalutiers plane toujours sur l'horizon du pêcheur... Grâce à un parti pris graphique et des couleurs vaporeuses qui rendent à merveille une atmosphère humide et chaude, l'auteur nous fait partager, avec douceur, ce combat disproportionné qui évoque celui de David contre Goliath, un constat amer sur la mondialisation.

ATRABILE Saccage

23 EUR
Frederik Peeters est un animal insaisissable, et comme le prouve son parcours, jamais où on pourrait l'attendre ; Saccage, son nouveau livre, le démontre une fois encore. Saccage, voilà un ouvrage qui défie toute forme de définition, de classification : entre livre d'images et bande dessinée, Saccage dépeint une épopée pleine de tourments, celle d'un homme (prophète ? Héraut de l'apocalypse ?) qui traverse un monde dément, chaotique, baroque, où toute la folie et l'histoire de l'homme semble se télescoper, se mélanger, pour former un magma empli de visions fantasmagoriques, juxtaposant alors écho d'un enfer bien trop terrestre, jeu de références et fresque prémonitoire. Fable d'anticipation, allégorie hallucinée, Saccage se lit comme un poème graphique en forme de constat pour le moins amer et présente un monde en pleine déliquescence, sidérant comme un massacre, effrayant comme un cauchemar mais Saccage est bien plus qu'un délire visuel, c'est une véritable oeuvre coup-de-poing, incroyablement habitée par un artiste au sommet de son art et les dessins sans texte (mais pas «muets«!) de Frederik Peeters donne alors bien plus à lire que nombre de romans ou d'essais. Dans une bibliographie où le changement et le renouvellement font quasiment office de règle, Saccage pousse le bouchon encore un peu plus loin et ce livre unique (carrément !), joyau torturé et incandescent, marquera, à coup sûr, les esprits de tous les lecteurs qui oseront s'y aventurer.

ATRABILE le monsieur aux couleurs

19 EUR
Dans les années 90, Luca, Gianni et Paolo font leur premier pas à la découverte de l’autre sexe, dans leur petit patelin de l’Italie du Sud, fantasment à tout va et (re)construisent à leur manière le corps et l’identité féminine, se basant sur des bruits entendus et quelques revues porno. Une soif de stimuli visuels va emme-ner le trio dans une librairie de BD d’occasion. Là, va naître une relation intense et floue entre le libraire et Paolo, le plus petit et le plus fragile des trois enfants. Une relation pleine d’affection et de tendresse. Trop ?… Paolo, orphelin de père, grandit avec la lourde responsabilité de s’occuper d’une mère paraplégique. Il va trouver chez le libraire une figure paternelle, pleine d’attentions, qui lui permettra, grâce aux images, aux couleurs, de voir le monde d’une manière différente. Ainsi va naître une relation intime et mystérieuse, entre désir et peur, entre responsabilité et attraction, entre adulte et enfant.Comme un équilibriste, Roberto La Forgia marche sur une corde tendue tout au long des 160 pages, et traite avec délicatesse et intelligence, un sujet difficile et complexe. S’il ne cède jamais aux sirènes du manichéisme, c’est qu’il possède l’un des plus beaux talents : celui de ne pas tout dire, de ne pas tout montrer, ainsi que celui de faire confiance à ses lecteurs. Un premier livre drôle et extrêmement émouvant.

ATRABILE les fabuleuses chroniques d'une souris taciturne

26 EUR
Timide et introverti, le jeune personnage principal de Les fabuleuses chroniques d'une souris taciturne l'est assurément. Et le fait de déménager seul avec son père, récemment séparé de sa mère, dans un nouveau coin de campagne, inconnu et potentiellement plein de menaces, ne va pas arranger les choses. Surtout quand on a facilement peur et beaucoup d'imagination...

ATRABILE Ermite

23 EUR
Loin d'une société vieillissante dans laquelle les enfants sont devenus des curiosités, un ermite vit retiré dans la forêt. Sa tête divisée par de violents conflits, il est à la recherche de son véritable for intérieur. Sans passion, il travaille pour une entreprise de pompes funèbres, auprès de laquelle des seniors las de vivre peuvent réserver leur dernier voyage et ainsi expérimenter la plus belle des morts. La rencontre avec un petit garçon impétueux, fuyant ses tuteurs, va venir perturber l'isolement de l'ermite. Devra-t-il finalement se décider pour l'une des deux moitiés de sa tête ?

ATRABILE Celestia

30 EUR
Celestia, désormais coupée du continent, est devenue un étrange ghetto, un repère pour de nombreux criminels et autres marginaux, mais également un refuge pour un groupe de jeunes télépathes. Les événements vont pousser deux d'entre eux, Dora et Pierrot, à fuir l'île pour rejoindre le continent; là, ils vont découvrir un monde en pleine métamorphose, un monde où les adultes, prisonniers de leurs propres forteresses, restent les gardiens de «l'ancien monde», et où une nouvelle génération pourrait guider la société vers une nouvelle humanité. Récit spéculatif ouvertement ancré dans la science-fiction, Celestia poursuit une réflexion entamée par l'auteur dans L'Entrevue (Futuropolis), une réflexion sur le futur de l'être humain, sur sa possible évolution en tant qu'espèce, comme sur les prochains défis auxquels il sera confronté dans un avenir plus ou moins proche. Près de dix ans après Cinq mille kilomètres par seconde (Prix du meilleur album au FIBD d'Angoulême en 2011, traduit depuis dans une quinzaine de langues) Manuele Fior revient chez Atrabile et nous offre son oeuvre la plus ambitieuse à ce jour, et sans aucun doute la plus aboutie.

ATRABILE Anna

22 EUR
Anna 1, 2, 3. Dans Anna, Mia Oberländer dresse le portrait de trois générations de femme, toutes prénommées Anna et qui défient toutes, à leur manière, les normes de la société. Des femmes trop libres dans un village bien trop petit, des femmes trop inadaptées aussi, ou tout simplement trop grandes. Avec une belle inventivité formelle, Mia Oberländer raconte ces trois parcours atypiques (et inspirés de l'histoire de sa propre famille) et construit autour de ce particularisme - la taille des femmes de sa famille - un beau récit aux accents sociologiques, s'intéressant aux conflits et incompréhensions intergénérationnelles comme au diktat d'une société dont les dogmes sont si facilement chamboulés. Avec un regard acéré et un humour à l'ironie mordante, soulignant bien des contradictions qui gouvernent nos rapport sociaux, Mia Oberländer témoigne de comment la moindre différence dans un univers passablement normé peut faire dévier des parcours de vie. Mia Oberländer est une jeune dessinatrice allemande vivant à Hambourg.

ATRABILE heureux qui comme

27 EUR
Heureux qui comme pourrait faire figure de cassure dans le parcours artistique de Nicolas Presl, puisqu'il délaisse pour l'occasion le noir et blanc pour un travail sur la et en couleur, original et de toute beauté. Heureux qui comme est également le premier livre de N. Presl à se dérouler dans le présent - mais l'on retrouve néanmoins dans ce nouvel ouvrage son intérêt pour les grands thèmes qui nourrissent l'Histoire de l'homme. Ici, l'auteur s'intéresse plus particulièrement aux relations tout à la fois passionnées et tumultueuses qui lient l'Afrique noire et l'Occident, à travers le parcours de deux êtres qu'à première vue tout oppose, et qui, contre toute attente, finiront pas se croiser. D'un côté, on suit l'envoyé d'une firme industrielle tentant d'amadouer une population locale pour mieux pouvoir la spolier. Sûr de son bon droit, enfermé dans sa bulle dorée et ses certitudes, il ne verra que trop tard la colère qui gronde. De l'autre, les premiers pas d'une jeune femme, sans doute trop naïve et fragile, dans un endroit fantasmé, idéalisé, des premiers pas qui vont la laisser décontenancée et chancelante... Ces deux êtres, tout aussi inadaptés l'un que l'autre aux situations qu'ils traversent, semblent incapables d'un regard objectif, distancié, et de ce manque de recul, mâtiné d'un certain paternalisme, de cette vision tronquée d'un monde qu'ils ne comprennent pas, ne naîtront alors qu'erreurs, faux pas et occasions manquées. Un nouveau volume dans une bibliographie sans faute, alliant allègrement force narrative et beauté graphique.

ATRABILE Naturellement

30 EUR
Les médias en font leurs choux gras: un mystérieux virus informatique, défiant toute logique, se transmettrait aux humains avec un résultat aussi morbide qu'ahurissant. Pourtant la vie continue, et si le virus questionne, ils n'empêchent pas une certaine communauté d'avancer - cette communauté, que Yannis La Macchia scrute à la loupe dans Naturellement, tente de s'organiser le plus horizontalement possible, et malgré le côté pour le moins disparate de ses membres, malgré les tensions, les dissensions et les incompréhensions, essaye d'oeuvrer en accord avec ses principes et son éthique. On connaît depuis Des Bâtisseurs l'intérêt que porte Yannis La Macchia à une certaine forme de mécanisme social, celle qui régit les groupes, qui définit le vivre ensemble. Dans Naturellement, ce que semble questionner plus spécifiquement l'auteur, c'est la portée de l'idéologie mais surtout ses limites, et comment il faut savoir composer avec des petites trahisons, et jongler avec les paradoxes. C'est aussi le rapport entre l'humain et la nature qu'explore l'auteur ici, un rapport ambivalent, ambigu, nourrit tantôt par des fantasmes, tantôt par une réalité dénuée de morale. Naturellement bénéficiera d'une double sortie: une version papier chez Atrabile et une version numérique chez RVB mais attention! les deux éditions seront évidemment proches mais pas identiques, certains événements apparaissant dans une mouture et pas dans l'autre (et vice versa), et le format ainsi que la mise en page étant complètement pensés et travaillés pour chaque support.

ATRABILE Lupus - intégrale

36 EUR
Les précédentes éditions de cette " intégrale " de Lupus étant désormais épuisées, voilà donc une nouvelle chance de découvrir un des titres phare du catalogue atrabilaire, et ce coup-ci dans une maquette passablement repensée et à un prix sensiblement plus bas. Pour rappel : bien avant Aâma et peu après Pilules bleues, Frederik Peeters s'est frotté à la science-fiction avec Lupus, désarçonnant alors certains de ses lecteurs, avant d'en gagner bien d'autres.à travers Lupus, Frederik Peeters va trouver une nouvelle façon d'aborder l'intime, délaissant une certaine forme de naturalisme pour projeter des questionnements qui lui sont chers dans un décor de science-fiction, évoquant tout au long de ces 400 pages certains de ses sujets de prédilection. Pourchassé par les sbires du mystérieux père de Sanaa, jeune femme avec laquelle il cavale à travers l'univers, Lupus n'en finit plus de s'enfuir, mais cette fuite en avant va rapidement prendre la forme d'une quête intérieure dont il ne sortira pas indemne.

ATRABILE par-delà la vallée de Richard

28 EUR
Lyle, Neville, Ellie Ecureuil et Omar l'araignée ont désobéi à Richard et le verdict est sans appel: ils doivent quitter la vallée, sans espoir de retour. En quittant la vallée de Richard et en se dirigeant vers la ville, le petit groupe va faire moult rencontres - bonnes comme mauvaises - alors qu'en parallèle le lecteur en apprendra un peu plus sur le charismatique mais despotique Richard. Sur près de 480 pages, Michael DeForge décrit une étrange odyssée à hauteur d'animaux, et par là même dynamite la bande dessinée animalière. Construit partiellement comme une enquête autour du mystérieux Richard, Par-delà la vallée de Richard décortique et met en lumière, non sans humour, les mécanismes sectaires qui mènent à la manipulation mentale, à l'asservissement et à la perte de liberté. Mais DeForge ne s'arrête pas là, et en confrontant les animaux à la ville, il dresse le portrait des grands centres urbains d'aujourd'hui (et plus particulièrement de Toronto, la ville dans laquelle il vit toujours aujourd'hui) : disparition des commerces de proximité et des lieux culturels, transformation et déshumanisation des quartiers, gentrification galopante, etc. Livre après livre, Michael DeForge construit une oeuvre parmi les plus intrigantes, surprenantes et originales de la bande dessinée contemporaine.

ATRABILE Saturnine - Très librement inspiré des écrits d'Albert Robida

26 EUR
Un couffin, porté par les vagues du Pacifique, vient s'échouer sur une île. Là, des singes au pelage rouge recueille la toute petite fille et vont alors l'élever comme l'une des leurs. Les années passent, et la jeune fille à la tignasse rousse grandit, consciente quelque part de sa différence. Par un concours de circonstances qui doit autant à l'accident qu'au coup du sort, elle se retrouvera à nouveau portée par les flots, jusqu'à rencontrer un navire, qui sera pour elle une première confrontation avec « les hommes » et la civilisation... C'est en s'intéressant à Tarzan que Baladi va découvrir un prédécesseur français et méconnu au « seigneur de la jungle », à savoir Saturnin Farandoul, créé en 1879 par Albert Robida. Puis c'est en jouant mentalement avec l'idée d'adapter le livre que Baladi aura l'idée de transformer Saturnin en Saturnine et de placer l'action sur l'île aux singes qui servait déjà de décor à son Robinson Suisse. Et tout comme dans Robinson Suisse, Baladi va dans Saturnine multiplier les techniques (crayon, peinture, collage) mais également jouer avec le genre (ici dans tous les sens du terme) pour créer une bande dessinée d'aventure ouvertement politique, qui évoque aussi bien Edgar Rice Burroughs que le Francois Truffaut de L'Enfant sauvage.

ATRABILE La fille à la moto

22 EUR
Oser s'égarer, oublier les certitudes, lâcher prise, apprécier l'ambiguïté, voilà à quoi vous invite Oji Suzuki quand vous entrez dans ses pages... Oji Suzuki a été durant des années un des piliers de la revue Garo et un des fers de lance du «gekiga». Digne successeur de Yoshiharu Tsuge, Oji Suzuki excelle dans la description d'un Japon interlope, peuplé d'artistes à la dérive souvent fortement alcoolisés, d'asociaux de tout poil et autres laissés pour compte du système, dans des récits qui se lisent comme des poèmes et laissent une grande part d'interprétation au lecteur. Délires éthyliques et beuveries sans fin peuplent donc ce recueil composés de 9 histoires qui sont autant de portraits de marginaux tantôt attachants ou énigmatiques, à l'image de la jeune motarde qui donne son titre au présent ouvrage, des mangakas (dont Suzuki lui-même?) rêveurs et mélancoliques que l'on croise dans plusieurs nouvelles, de Nobuko, disparue mais pas oubliée, ou encore de Nagaguchi, si jeune et déjà paria... Héritier de la Beat Generation et des idéaux contestataires de la fin des années 60, Oji Suzuki a produit une oeuvre aussi poétique que politique dont La Fille à la moto donne un aperçu représentatif. Publié en français un peu furtivement au mitan des années 2000, gageons que La Fille à la moto permettra de faire (re)découvrir le travail unique et personnel d'Oji Suzuki à un plus large public...

ATRABILE les démons de mongol

15.3 EUR
Le livre de Gilad Seliktar présente une journée dans la vie de Mongol, un jeune homme vivant toujours avec son oncle et sa grand-mère. Sans activité définie, Mongol erre ici et là et n’a plus qu’une obsession dans la vie : à quelle heure déposera-t-on le journal aujourd’hui ? Les petits secrets, les gros mensonges, les attentes qu’on ne peut jamais satisfaire, c’est toute la mécanique familiale qui empoisonne la vie de Mongol…Par petites touches, Seliktar révèle progressivement le rapport qu’entretient le personnage titre avec l’aliénation mentale, son obsession à documenter sa propre vie pourtant bien morne, sa cleptomanie sélective, et le tissu de mensonges dans lequel il se retrouve enchevêtré. On trouve ici une peinture brute, sans concession mais touchante de vérité dans ces petites bassesses quotidiennes. Portrait au vitriol d’un jeune adulte dépendant, Les Démons de Mongol met à jour une ambiance douce-amère dans laquelle tout un chacun pourra retrouver un peu de sa part sombre.

ATRABILE Avec style

28 EUR
Bendik Kaltenborn est un insatiable pourfendeur de la bêtise humaine, surtout quand elle se pare d'une cravate voyante, qu'elle débite des calembours vaseux à la chaîne et qu'elle sent un peu la mauvaise bière. Bendik Kaltenborn traque donc sans relâche ce qui rend l'homo sapiens si insupportable et énervant, son incroyable inclinaison à faire le mauvais choix, à se vautrer dans le pathétique, à se complaire dans l'erreur. Il réalise le tout avec une virtuosité insolente, une aisance graphique aussi bien dans le bon que le mauvais goût; tant de qualités qui ont permis à ses dessins de voyager et d'être publiés aux quatre coins du monde.On le sait depuis son précédent livre, Bendik Kaltenborn vous veut du bien, et ce nouveau recueil affirme un peu plus le style unique de Kaltenborn, mélange rare d'humour absurde et d'un dessin allant d'une sophistication pleine de classe au dépouillement le plus total.Et Jim Woodring de rajouter : « J'ai hurlé de rire en lisant les histoires de Kaltenborn, grâce à son utilisation des mots, et au jeu de ses personnages. J'adore son travail ! »

ATRABILE la conversion

26 EUR
Kurt Koller retourne dans le village de son enfance en vue d'écrire un article sur l'étalement urbain galopant. Durant son voyage, il va se souvenir, d'une expérience marquante vécue alors qu'il n'a que 14 ans. Il est alors éperdument amoureux de Patrizia. Tous deux habitent un petit village, au fin fond de la Suisse. Par amour, il la suit dans le groupe biblique du Pasteur Obrist, qui sait fidéliser ses ouailles grâce à des méthodes douteuses. Kurt s'éloigne alors de plus en plus de sa famille, au plus grand dam de ses parents. Avant qu'il ne puisse décider s'il quitte le groupe biblique ou s'il doit rester pour Patrizia, un nouvel événement va venir bouleverser sa vie... Matthias Gnehm, qui semble avoir mis beaucoup de lui-même dans ce livre, aborde en parallèle deux sujets : d'un côté, l'emprise que peut avoir la religion, et les abus qui peuvent en découler ; et de l'autre, en filigrane, le phénomène insidieux de l'étalement urbain, qui voit l'irrémédiable implantation d'édifices dans un paysage naturel. Le tout forme une oeuvre poignante, un grand roman graphique, d'une grande finesse dans sa description des rouages mentaux qui peuvent faire glisser un esprit influençable dans l'aveuglement le plus total, à la lisière de la folie. Le tout forme une oeuvre poignante, d'une grande finesse dans sa description des rouages mentaux qui peuvent faire glisser un esprit influençable dans l'aveuglement le plus total, à la lisière de la folie.

ATRABILE Art brut et bande dessinée

35 EUR
La Collection de l’Art brut à Lausanne propose du 16 septembre 2022 à fin février 2023 une belle exposition sur le thème « art brut et bande dessinée ». Cette exposition, dont le commissariat a été confié à Erwin Dejasse, aura comme volonté de souligner les liens intimes entre écriture et image dans les œuvres d’art brut, en rassemblant divers travaux qui s’apparentent d’une façon ou d’une autre à la bande dessinée. Pour accompagner cette exposition, un catalogue regroupant environ 150 illustrations couleurs par une trentaine d’artistes sera publié grâce à une collaboration inédite entre la Collection de l’Art Brut et les éditions Atrabile.«Tout semble à priori séparer l’Art Brut de la bande dessinée. D’un côté, des réalisations généralement produites à l’abri des regards extérieurs et, de l’autre, une forme de création que l’on associe souvent à ses héros les plus populaires, icônes d’une culture de masse déclinées sur de multiples supports.Pourtant, de nombreux créateurs d’Art Brut se sont emparés de l’imagerie et des codes de la bande dessinée, les ont remodelés sans vergogne pour les intégrer à leurs imaginaires propres. Les liens entre ces deux domaines d’expression sont en réalité riches et multiples ; tous deux partagent bien des traits communs qui les invitent à dialoguer. Alors que l’art du XXe siècle s’est largement émancipé du narratif au profit de recherches formelles ou de démarches conceptuelles, d’innombrables œuvres d’Art Brut montrent avec éloquence que les images conservent toute leur capacité à produire des récits. D’autre part, bande dessinée et Art Brut, ont aussi la particularité de briser la frontière instituée entre le visible et le lisible – le dessin se lit et le texte se regarde – tout en convoquant une hétérogénéité de signes : onomatopées, bulles, collages ou pictogrammes.»(Texte issu d’une présentation de l’exposition par la Collection de l’Art brut de Lausanne.)Avec des œuvres de Denis Boudouard, Luigi Brunetti, Wouter Coumou, Henry Darger, Hein Dingemans, Karl Frans Drenthe, Johann Fischer, Alfons Frenkl, Michael Golz, Tomoyuki Hirano, Vojislav Jakić, Frank Johnson, Daniel Johnston, Jim Kaliski, Johann Korec, Katsutoshi Kuroda, Gérard Lattier, Jean Leclercq, Pascal Leyder, Jean-Jacques Liabeuf, Andreas Maus, Peter Mikolajewski, Yuichi Nishida, Aldo Piromalli, Luciana Rossi, Jean-Marie Roussillon, Gustav Sievers, Kanako Tayu, Dominique Théate, Alfred Trouvé, Oskar Voll, Clemens Wild.

ATRABILE Lettres d'amour infinies

24.5 EUR
Attention : un livre peut en cacher mille autres !Lettres d'amours infinies, le nouveau livre de Thomas Gosselin, se compose de plusieurs lettres et histoires d'amour, autant de pistes et de récits laissés en suspens, inachevés et donc « infinis ». A travers une narration qui fait la part belle à la forme épistolaire, le livre nous entraîne dans un labyrinthe d'aventures à tiroirs, rempli de divagations sur des univers parallèles et des enquêtes fractales, où se bousculent et se chassent exotisme et quête d'exil, animaux artificiels, centre de tri postal, le tout enchâssé par des forces (orages, frustrations), traversé de motifs (feuillages, cachemire) et d'objets (cicatrices, amphores), dans un jaillissement ininterrompu d'idées, de concepts et de couleurs. De bout en bout, Lettres d'amours infinies offre une lecture aussi déstabilisante qu'excitante, un tour de force narratif bluffant sans réel équivalent - bien que l'on pourrait, sans doute, y trouver des échos à des oeuvres comme Si par une nuit d'hiver un voyageur d'Italo Calvino, Manuscrit trouvé à Saragosse de Jean Potocki ou Les Mille et Une Nuits. Derrière tout ça se cache ce que l'auteur appelle « l'ivresse des débuts incertains », cette ivresse qui nous envahit lors des premiers pas dans une histoire - et que l'on cherche à retenir par des jeux gigognes de tiroirs dans des tiroirs, mais des tiroirs qui, activement incomplets, peuvent être remplis et poursuivis à volonté.

ATRABILE l'hydrie

22.4 EUR
L'Hydrie marque un retour aux sources pour Nicolas Presl, puisque dans cet ouvrage l'auteur renoue avec ses premiers amours, l'Antiquité et la mythologie grecque, évoquant Sophocle, Homère, la Guerre de Troie ou Pandore. C'est également un jeu narratif que nous propose ici l'auteur, et c'est par petites touches et à coup de flashbacks que le noeud du récit va peu à peu se révéler au lecteur. Un jeune homme part à la guerre, accompagné du frère de sa bienaimée, et une rivalité destructrice va peu à peu naître entre les deux guerriers. laissant derrière lui un secret bien caché. À l'instar des mythes grecques dont il s'inspire, L'Hydrie joue la carte de la démesure et de la grandiloquence : les protagonistes y sont tour à tour veules, violents, calculateurs, envieux, et leurs motivations bien peu amènes. Une violence graphique, mais également psychologique, inonde alors les pages de L'Hydrie, créant un sentiment de malaise dont on se sort pas complètement indemne, le sang et les viscères obscurcissant l'horizon et montrant ainsi l'acte guerrier pour ce qu'il est : une boucherie abjecte dépourvue d'excuses valables. Les dieux convoqués restent sourds aux prières, et c'est toujours l'homme qui se retrouve face à lui-même, seul et coupable des horreurs qu'il a commises.

ATRABILE Le verre à moitié vide

19.5 EUR
Avec seulement une poignée de livres à son actif, Aurélie William Levaux a su s'im-poser comme une artiste à la voix unique, de par sa sensibilité à fleur de peau, et sa technique mélangeant dessins et broderies. Elle nous revient aujourd'hui avec ce Verre à moitié vide, construit en courts chapitres, et conçu au fil de sa pensée et de son quotidien. Il s'agit d'une espèce de journal de bord ou de (faux) carnet intime, faits de fulgurances, de réflexions et de pensées en tout genre. Avec une sincère envie de dire, elle se confronte ici à ses démons intérieurs comme au monde qui l'entoure, flattant alors aussi bien l'oeil que l'esprit.

ATRABILE Wonderland

16 EUR
Epuisé depuis un certain temps, voilà enfin une réédition de Wonderland qui bascule pour l'occasion dans la collection Flegme. Pour rappel: il aura fallu à Tom Tirabosco plus de dix ans pour mener à bien ce Wonderland, projet sans aucun doute le plus personnel de l'auteur, et pour cause : initié dans la revue Bile noire, Wonderland est une oeuvre ouvertement autobiographique qui suit à la trace le jeune Tommaso, de sa naissance jusqu'à son entrée au collège. A travers moult souvenirs et anecdotes, Tirabosco décrit son entourage et plus particulièrement sa famille, aimante, chaleureuse, et également passablement chamboulée par les coups du sort : de la rencontre de ses parents, façon comédie italienne, à des tensions familiales plutôt houleuses, en passant par la naissance de son frère Michel, physiquement handicapé, et qui deviendra plus tard un musicien renommé - la relation des deux frères, tumultueuse et complexe, donne d'ailleurs à lire certaines des pages les plus belles et les plus touchantes jamais dessinées par l'auteur. On y découvrira également comment l'imaginaire de Tirabosco s'est façonné, à travers une large palette d'influences allant de Titien à Walt Disney, ainsi que ses interrogations sur des sujets aussi bien sociaux que politiques. Bref, Wonderland est un ouvrage à l'image de son auteur : riche en questionnements et en engagements, indéniablement généreux, et profondément humain.

ATRABILE Blackface Babylone

16.5 EUR
Au départ, un groupe de « blackface » composé d'une dizaine de comédiens. Quand le dénommé Hip ne semble plus capable de monter sur scène à cause d'une légère addiction à l'opium, nos valeureux artistes - qui malgré leur goût prononcé pour la caricature raciale savent soliloquer et philosopher avec talent - engagent comme remplaçant un certain Hop, un « vrai » noir. Mais cette nouvelle arrivée, qui n'est pas sans provoquer de légitimes questions (comme « Devra-t-il quand même se maquiller ?»), permettra-t-elle de leur éviter le courroux des dieux uniques perchés dans les cieux ? Car l'existence même des artistes semble tenir à ce commandement divin : pour pouvoir continuer à exercer leur art, il leur faudra être plus de 9, mais moins de 10. Puis l'emprise du vaudou, par l'entremise de Hop, va transfigurer de manières différentes chaque membre de la troupe, juste avant que ceux-ci, comme les dix petits nègres de la comptine, ne se mettent à disparaître, les uns après les autres.Si on rajoute encore que tout le livre est parcouru de questionnements touchant aussi bien aux mathématiques qu'à la philosophie, qu'il regorge de logiques aux développements aussi rigoureux que tortueux, on devinera alors aisément qu'une oeuvre de cet acabit ne peut venir que de l'esprit foisonnant de Thomas Gosselin, qui signe ici sans doute son livre le plus complexe.

ATRABILE Cinq mille kilomètres par seconde - édition 2015

24.5 EUR
Souvenez-vous ! Après deux livres à la portée confidentielle, Les Gens le dimanche et Icarus (et un autre chez Delcourt, Mademoiselle Else), Atrabile publiait en 2010 le quatrième livre de Manuele Fior, Cinq mille kilomètres par seconde. Le livre bénéficia immédiatement d'une excellente réception aussi bien critique que publique, jusqu’à être couronné en janvier 2011 par le Prix du Meilleur Album de l’année au Festival d’Angoulême.Vendu à plus de 20000 exemplaires, traduit en une dizaine de langues, le livre est devenu un des « incontournables » du catalogue atrabilaire. Aujourd’hui épuisé, Atrabile propose de publier une nouvelle édition du chef d’oeuvre de Manuele Fior, le basculant de la collection Flegme à la collection Ichor, et lui offrant ainsi un nouvel écrin, avec une nouvelle couverture cartonnée, et surtout un format sensiblement plus grand – un nouveau format qui permettra d’apprécier encore mieux la beauté et la subtilité des aquarelles de ce talentueux auteur italien.Pour mémoire : Tout en racontant l’histoire d’amour contrariée de Piero et Lucia, Cinq mille kilomètres par seconde nous promène dans le monde et dans le temps, à l’heure où les nouvelles technologies et la quasi instantanéité de l’information semble abolir les distances, et rendre plus troubles encore les sentiments humains.

ATRABILE La harde

29 EUR
Petra, Ulla et Denise vivent toutes les trois en colocation, dans une disharmonie assumée et somme toute équilibrée; chacune d'elle se distingue par sa personnalité originale, son envie de sortir des codes et de s'émanciper des nombreuses injonctions sociétales qui s'imposent à elles, avec, comme maître mot, l'indépendance. Petra est bodybuildeuse, et sa vie n'est que protéine, muscle et apparence; Ulla, archéologue, ressemble littéralement à une géante, franchement volumineuse et dépassant d'une tête toutes les autres; Denise, elle, enseigne le yoga mais marchande également le venin extrait de son bras-serpent, considéré comme une lotion de beauté miracle. Des notions comme le couple, la maternité, la famille, semblent bien loin de leurs préoccupations. Mais à quelques rues, dans un appartement transformé en véritable capharnaüm, vivent trois enfants abandonnés par leur génitrice et livrés à eux-mêmes. Lorsque les trois femmes vont rencontrer les enfants, leurs réactions et sentiments, mélanges d'inquiétude, de sollicitude et de maladresse, vont lentement évoluer, jusqu'à donner naissance à des liens forts et uniques avec la jeune fratrie.Dans La Harde, Marijpol nous promène dans une société fantasque et futuriste, miroir de la nôtre, et chemin faisant, construit une espèce de comédie dramatique qui évoque la douceur et la bienveillance de l'univers de Kore-eda, mais surtout, interroge et explore le concept de norme, qu'il s'applique au corps, à la féminité, au couple ou à la famille. Brillant !

ATRABILE vent frais, vent du matin

22.4 EUR
Comme le dit si bien la chanson, les histoires d'amour finissent mal, en général, et celle qu'évoque Nadia Raviscioni dans Vent frais vent du matin ne déroge pas à la règle. Au delà de son (ou ses) sujet(s) - la séparation, la perte de l'amour, la violence conjugale, mais aussi l'amour maternel - ce sont les partis pris qu'a fait l'auteur pour nous raconter cette histoire qui rendent Vent frais vent du matin si passionnant, si touchant. A travers ses choix narratifs, ses silences, ses plages qui font la part belle au dessin, son sens de l'humour qui vire parfois à l'absurde, elle crée un livre sans équivalent, un mélange inédit d'autobiographie frontale et d'onirisme débridé, confrontant des pages peuplées d'hommes-ballons dansant dans le ciel, de pierres tombales adeptes des dialogues cinglants, d'un conte zen qui rend insomniaque, tout ça (et beaucoup plus) sans éluder les moments noirs qui peuvent accompagner la fin d'une histoire, quand le drame pointe le bout de son nez. En optant pour autre chose qu'une approche purement naturaliste, en se débarrassant des oripeaux du réel, Nadia Raviscioni touche au plus juste ce qui fait une histoire d'amour et l'échec qui l'accompagne parfois comme une ombre: ces sentiments flous, changeants, proches de l'indicible et pourtant universels. Onze ans après La Valise, Nadia Raviscioni signe ici un retour en forme de feu d'artifice.

ATRABILE Azolla

23.5 EUR
Seule dans sa demeure bien trop grande, bien trop vide, Azolla vit des heures sombres ; l’être aimé est parti et l’attente est longue, trop longue… Oubliée, Azolla, abandonnée, ou pire ? Que peut-elle faire quand l’espoir lentement s’amenuise et que des rêves bien sinistres envahissent ses nuits… Se diviser, se multiplier, ou, comme une irrépressible faim devenue femme, se transformer en mangeuse d’hommes ?Karine Bernadou nous plonge ici dans un univers ouvertement fantastique, un univers où réalité et rêve se percutent et se mélangent sans cesse, un monde dont les tenants et les aboutissants se prêtent bien plus aux interprétations qu’aux explications.Bien que dénué de texte, le livre se lit et se vit avec une intensité folle, et cela grâce au travail impressionnant réalisé par Karine Bernadou – un travail à l’aquarelle, non seulement incroyablement efficace dans sa narration, mais d’une recherche et d’une beauté formelles subjuguantes – on ne plaisante pas !Quatre ans après Canopée et un détour chez Professeur Cyclope, où sa série Hystéria lui a permis de toucher un nouveau public, Karine Bernadou nous revient donc avec Azolla, un livre tout à la fois beau, cru, violent et ambitieux.

ATRABILE En toute simplicité

17 EUR
Quelques mois seulement après la sortie de Lose, voilà un nouveau recueil d'histoires signées Michael DeForge ; car il est urgent d'installer cet auteur génial et incontournable dans le paysage de la bande dessinée francophone !Du célébré Cerf tacheur au parodique Les Muscles de Peter, on retrouve ici certaines des obsessions de l'auteur, comme, en vrac : les cerfs, Snoopy, la maladie, le corps et ses fonctions – et si DeForge aime distordre la réalité, mélangeant un ton naturaliste et des événements fantastiques, c'est pour mieux révéler tout l'absurde et le grotesque qui gît-là, au plus profond de l'esprit humain.Les histoires se suivent ici sans se ressembler, passant du noir et blanc à la couleur, de l'expérimentation formelle à l’humour pur, avec en commun une vision du monde souvent désenchantée, voire désespérée, mais savamment contrebalancée par une inventivité formelle enthousiasmante, et un vrai talent d'écriture.Bref, En toute simplicité c'est 152 pages de bonheur, un trip hallucinant en forme de montagne russe, une immersion dans l'esprit ultra créatif de ce jeune prodige de la bande dessinée à la production pléthorique, et dont le talent maintes fois récompensé en fait l'un des auteurs d'Amérique du Nord les plus en vue du moment.

ATRABILE La nuit du misothrope

17 EUR
A l'approche du 4 août, la terreur s'empare du quartier, car tous les habitants savent que la mystérieuse malédiction va inexorablement s'abattre : chaque année, durant la nuit du 4 au 5 août « quelqu'un » va disparaître. Les précédentes victimes avaient toutes quelque chose en commun, une particularité, un « défaut de caractère » qui en faisaient des exclus, ou des « invisibles » comme les appellent Josepha.Josepha, c'est le rayon de soleil du coin ; sans relâche et avec abnégation, elle fait sa « tournée », apporte le journal, boit un café, et tente à tout prix de créer du lien et de n'oublier personne. Mais le 4 août approche... Avec son parfum doux-amer et son atmosphère mélancolique, La Nuit du Misothrope ne se veut pas un «polar» et d'enquête ici il n'est pas question, et le petit monde mis en scène dans ces pages nous interroge bien plus sur des notions comme l'exclusion, la solitude et le dévouement que sur la recherche d'un éventuel coupable.Après une poignée d'albums aussi remarqués que remarquables, Gabrielle Piquet vient faire un petit tour chez Atrabile avec un livre où l'auteure s'est pour ainsi dire réinventée : narration et écriture sont toujours d'une aussi grande finesse, mais le trait lui, s'aventure désormais sur d'autres terrains, d'autres versants; loin de toute chapelle, Gabrielle Piquet trace sa route sans se soucier des modes et des tendances, avec toujours autant d'élégance et de sensibilité.

ATRABILE Éveils

18 EUR
Grandir. Se confronter aux autres, faire face aux premières déconvenues, au regard de l'autre, aux attentes du monde. Et puis faire des découvertes. Comprendre, se révéler à soi, aux autres. Se construire. A travers des bribes de sa vie et de son parcours, Juliette Mancini se raconte, elle, mais aussi le monde dans lequel elle a grandi. La légende viriliste du grand-père qui a fait la guerre ; les premiers clichés sexistes (la force des garçons, la grâce des filles) ; la première main aux fesses dans la foule, la peur et la honte qui surgissent, mais aussi la découverte qu'on peut être désirable. En choisissant ces moments marquants, où en tout cas significatifs de sa vie et de son parcours, en les déconstruisant avec la plus grande acuité, Juliette Mancini réussit une prouesse trop rare, celle de transformer le particulier en universel. Avec pudeur, délicatesse, intelligence, et juste ce qu'il faut de mise à distance, elle nous promène ainsi de l'enfance à l'âge adulte, de l'acceptation de fausses évidences au déboulonnage des mythes, pour mieux décortiquer les injonctions d'une société si prompte à nous assigner des rôles. Son précédent livre, De la Chevalerie, s'intéressait déjà aux mécanismes de la domination, et, sans manichéisme, relevait avec justesse la complexité de ces mécanismes, refusant la (trop) simple dualité dominant-dominé. C'est la même finesse d'analyse qui est à l'oeuvre ici, en démontrant, par exemple, comment le regard de l'autre peut avoir quelque chose de tour à tour flatteur, inquisiteur ou avilissant. Elle nous rappelle aussi à quel point les paradoxes et les contradictions semblent être le propre de l'être humain ; mais aussi, sans doute, ce qui en fait sa richesse. Avec Eveils, Juliette Mancini signe une oeuvre forte, un livre ouvertement politique, qui, bien plus que d'asséner des vérités toutes faites, invite à la réflexion. Une grande réussite.

ATRABILE premiers pas

19 EUR
Les premiers pas du titre ce sont ceux de Ham, le premier chimpanzé à être allé dans l'espace - un singe au destin hors du commun, né dans les forêts du Cameroun (au milieu des années 50), capturé par l'homme, vendu dans un marché à viande, puis à un zoo, avant d'être finalement racheté par la Nasa. Malgré un caractère difficile et tout d'abord peu enclin à la collaboration avec l'homme, Ham va s'avérer être le meilleur «sujet» du progrès Mercury, jusqu'à finalement être envoyé dans l'espace, le 31 janvier 1961.Chaque chapitre de Premiers Pas porte le nom d'une grande période de l'histoire de l'homme (Antiquité, Moyen-Age, Renaissance, etc), ce qui permet à l'évocation du destin de ce singe de résonner avec l'histoire de l'être humain dans sa totalité, conférant par là-même à l'oeuvre une dimension et une portée métaphorique riche.Pour traiter son sujet, Victor Lejeune a fait le choix de la gravure sur celluloïds, produisant ainsi des planches d'une grande force visuelle, des planches sans texte, alliant réalisme, sens du détail et de la composition, beauté formelle et surtout puissance d'évocation. Premiers pas fait partie de ses premiers livres rares, ceux qui annoncent l'arrivée d'un auteur qui a déjà trouvé sa voix, et sur lequel il faudra désormais compter.

ATRABILE Le grand Je

20 EUR
Dans un monde peuplé d'humains sans jambe, sans bras ou sans tronc, Gus et ses trois têtes fait office d'exception, voire d'anomalie. Esclave moderne oeuvrant dans une usine où la cadence est intenable, Gus broie du noir, et les spiritueux qu'il ingurgite lors de quelques beuveries désespérées ne lui apportent que des trous noirs abyssaux, et zéro réponse à sa quête de sens et d'identité. Une psychanalyse qui patine, une mère spécialisée dans les reproches, un secret de famille bien gardé - Gus, en perpétuel conflit avec lui-même, ne sait à quoi se raccrocher. Mais le jour où la cadence augmente encore sur les chaînes de montage, l'homme aux trois têtes craque et rend son tablier dans un coup d'éclat exemplaire. Un comportement détonnant qui fera de Gus le coupable idéal d'un sabotage survenu dans la grande usine... Dans des pages denses au noir et blanc soigné, et avec un sens de l'absurde assumé, Rachel Deville décrit un monde fantasque miroir du nôtre, un monde un peu fou qui produit trop, mais offre peu. Pourtant Le Grand Je n'a rien d'un livre cynique ou désespéré, et se présente même plutôt comme une belle ode à la désobéissance, et une invitation à l'insoumission.

ATRABILE Black medicine book

39 EUR
Helge Reumann est un artiste aussi discret que précieux et qui n'a pourtant pas démérité durant les deux décennies passées : présent chez nous dans la revue Bile noire et essaimant des pages chez divers éditeurs, du Rouergue à UDA, en passant par L'Association ou le Dernier Cri, sans oublier l'incroyable Elvis Road, concocté avec son complice d'alors Xavier Robel, magnifique leporello de 9 m de long. On désespérait de ne pouvoir concrétiser une collaboration plus conséquente avec cet auteur unique, nous voilà enfin comblés avec cet imposant Black Medicine Book. à travers ses travaux les plus récents (peintures, moulages et dessins), c'est tout l'univers de Reumann qui se déploie ici, un monde plein de tension et de violence, à la fois physique quand des hordes de loubards attaquent, armés de battes cloutées ou d'armes blanches, mais aussi plus sourde - cette violence qui agit en uniformisant le monde, en le transformant en un désert géant, une Terre aride et froide, dénuée de sentiments, et livrée à la loi du plus fort. Et puis il y a cette violence mentale aussi, celle qui lave les cerveaux et annihile le libre arbitre, qui créé les fanatismes et engendre encore plus de violence... S'il y a souvent de l'humour, il y a peu d'espoir dans les images de Reumann, et les hordes de fous anonymes qui traversent ces paysages aussi colorés que désolés semblent nous souffler que si l'enfer existe, il est peuplé de démons à visage humain. Introduction de Charles Burns, préface de Christian Rosset.

ATRABILE Les daronnes

25 EUR
Yeon-lee et ses amies forment un groupe de quinquagénaires pour lesquelles la vie n'a pas toujours été une partie de plaisir. Mère de trois enfants, désormais célibataire, employée dans un société de nettoyage, Yeon-lee jongle comme elle peut avec les aléas du quotidien: un fils glandeur peu pressé de quitter le giron maternel, un patron adepte du mobbing et farouchement opposé à la création d'un syndicat, un amant instable, coureur de jupon et accro à la bouteille... Dans l'entourage de Yeon-lee, les choses ne sont pas beaucoup plus reluisantes, et toutes ses camarades se démènent dans des relations et des histoires « d'amour » aussi périlleuses qu'insécures : queutards pervers, chef libidineux, amants manipulateurs, bref, un florilège de personnages toxiques et désespérants. C'est en se basant sur les confessions de sa mère (à laquelle l'auteur a confié un beau carnet pour que celle-ci y décrive, sous la forme d'un journal intime, sa vie, ses amies et ses histoires d'amour) que Yeong-shin Ma a réalisé Les Daronnes, et ce qui aurait pu virer au témoignage sordide et pathétique est transformé ici en une comédie échevelée, certes un peu trash, mais dénuée de mépris pour ses personnages. Car ces daronnes sont incroyablement déterminées, et malgré leurs origines modestes, malgré les accidents de la vie qui jalonnent leur parcours, elles font face à l'adversité et se relèvent sans cesse, portées par une volonté de s'en sortir et de trouver leur propre version du bonheur. La vie et les rêves ne s'éteignent pas passés cinquante ans, c'est peut-être même là qu'ils commencent, semble nous dire Yeong-shin Ma à travers Les Daronnes, et une fois le livre refermé, on a toutes les raisons de le croire.

ATRABILE De la chevalerie

18 EUR
« Singulier », « brillant », « une merveille », « drôle et cruel », « une relecture historique irrévérencieuse », voilà quelques-uns des qualificatifs et commentaires qui ont suivi la sortie de De la Chevalerie. Dix-huit mois après sa sortie, voilà le premier tirage épuisé... Dommage ! Atrabile propose donc une nouvelle édition du premier livre de Juliette Mancini (instigatrice du fanzine Bien, Monsieur) , en le basculant dans la collection « Bile blanche », lui conférant ainsi une fabrication sans doute moins fragile. De la Chevalerie nous emmène dans un Moyen Âge fantasmé où les hommes chassent les autruches à dos de cochons, un Moyen Âge qui est le théâtre ininterrompu de conflits entre le riche et le pauvre, l'homme et la femme, le seigneur et le gueux... On sent bien que Juliette Mancini est portée par une belle envie d'en découdre avec le monde qui l'entoure et plus particulièrement avec cette bonne vieille société patriarcale dont on a tant de mal à sortir mais De la Chevalerie est bien plus qu'une oeuvre à thèse ou qu'un pur défouloir, c'est avant tout une superbe bande dessinée bourrée d'humour et pleine d'inventivité. Et c'est avec une désinvolture qui n'est qu'apparente que la jeune auteure saisit à bras le corps son médium, jouant avec la forme, se débarrassant des cases ou les multipliant sur d'autres pages et questionnant, in fine, ce que l'on peut considérer de si chevaleresque chez tous ces « chevaliers ».

ATRABILE Des filles de ma connaissance

19 EUR
C’est avec une belle lucidité et beaucoup de franchise que Kwon Yong-deuk se livre à ses lecteurs dans les huit nouvelles qui composent Des filles de ma connaissance, et ceci dans ses déboires amoureux comme dans ses nuits de débauches passablement alcoolisées, et souvent bien décevantes. Pour ce faire, il n’a de cesse de métamorphoser son trait, piochant tout d’abord chez des auteurs comme Matt Groening, puis évoluant avec assurance dans une esthétique faite d’un noir et blanc d’une grande élégance, et lorgnant du côté de chez Adrian Tomine, mais avec, en filigrane, une voix qui reste toujours la sienne. Comme dans un film de Hong Song-soo, on se croise, on s’aime, on se déchire et on s’engueule, on tergiverse et on refait le monde autour d’une table, et on boit, beaucoup et souvent. Et si désormais les échanges se font plutôt à coup de sms et d’emails que de lettres chères à Choderlos de Laclos, les questionnements et les intrigues restent les mêmes ; quête impossible de l’être aimée, petits mensonges, trahisons mesquines, sentiments contradictoires… Car si les coeurs esseulés semblent paradoxalement, chaque jour qui passe, un peu plus dur à ravir, c’est peut-être que l’homo modernus, malgré tout son savoir et toute la technologie dont il se pare, apparaît comme une créature toujours un peu plus solitaire, et paumée.

ATRABILE La roche au tambour

19.5 EUR
Rosemarie et Holger, un couple d'archéologues vieillissant, ont tout vu tout fait tout déterré. Pourtant une nouvelle et possiblement ultime fouille va les amener à faire de stupéfiantes découvertes, tendant à prouver l'existence d'une mystérieuse civilisation souterraine. Parallèlement, au même endroit, une jeune femme va se transformer en cobaye humain pour le besoin d'une expérience scientifique: comment se comporte le corps humain quand il se retrouve au fond d'une grotte, coupé des stimuli extérieurs, sans repère et sans soleil? Mais d'étranges créatures rôdent dans les grottes, et la confrontation risque d'être explosive.La Roche au Tambour se lit comme une comédie enlevée, rocambolesque et un peu folle, peuplée de personnages attachants et singuliers - et le très beau travail à la mine de plomb de Marijpol, qui flatte l'oeil à chaque page, exacerbe à merveille cette histoire ouvertement fantastique, mais clairement centrée sur l'être humain, ses désirs et ses faiblesses.

ATRABILE Venera

23 EUR
Le monde se meurt. Le temps ne paraît plus s'écouler normalement, l'univers se délite et différentes couches de réalité semblent se juxtaposer. C'est la fin, et pourtant, il pourrait y avoir un plan B pour sauver le monde, une grande ë sauvegarde û vers autre chose. Sur des prémices science-fictionnelles à première vue mille fois traités (ëla fin du mondeû), Joseph Callioni bâtit ici une oeuvre qui a quelque chose de profondément inédit; à travers une esthétique imprégnée de surréalisme et peuplée de visions fantastiques, évoquant aussi bien la gnose que la physique quantique, Venera est un livre qui bouscule et interpelle tout en faisant une belle place à l'imaginaire et au voyage intérieur. Entre La Planète impossible, son précédent livre, et Venera, Joseph Callioni a opéré une belle mue artistique, délaissant (partiellement) un trait tout en finesse et une certaine forme de ligne claire pour quelque chose de plastiquement plus charbonneux et plein, mais pas moins élégant, ni surprenant. Les deux livres, qui ont autant de points communs que divergeants, partagent un amour assumé pour les situations incongrues et un humour décalé et imparable.

ATRABILE Un visage familier

17 EUR
« Chaque année, nos corps étaient un peu plus optimisés. Mais optimisés comment? Il était impossible de le dire. Nos villes aussi avaient été optimisées, au point de se muer en machines minutieusement réglées et diablement efficaces. Mais efficaces comment? ». Marchant sur les traces d'un Georges Orwell ou d'un Aldous Huxley, Michael DeForge décrit dans Un Visage familier une dystopie inquiétante, un monde futuriste où règne une forme de dictature de la technologie. Dans ce monde, les routes, les villes, mais également leurs habitants, sont régulièrement «updatés»; d'un jour à l'autre les immeubles changent de forme et place, les chemins ne mènent plus aux mêmes destinations, et les êtres humains se réveillent avec des visages différents, des côtes en moins ou des jambes en plus. Le livre suit plus particulièrement une employée du gouvernement (et narratrice du livre), qui travaille au département des plaintes; son rôle se résume à les lire, n'y apportant ni réponse, ni solution, comme si le simple fait de fixer un écran signifiait que «quelqu'un s'en occupe». Le lendemain d'une optimisation, la compagne de l'employée disparaît sans laisser de trace - est-elle partie volontairement, ou a-t-elle été victime d'une optimisation? A la recherche d'un signe, dans une étrange ambiance de paranoïa, ce que découvre la narratrice, c'est que quelque part, il y a encore un peu de colère, d'indignation dans ce monde sans âme, et que la résistance s'organise... Michael DeForge excelle dans la description d'univers à la logique interne déroutante, et sa représentation d'une société outrageusement efficace, déshumanisée, fait froid dans le dos autant qu'elle stimule l'esprit, comme une mise en garde dénuée de moralisme. Le trait organique de DeForge, sa palette de couleurs acidulée et son étrange sens de l'humour viennent parfaire ce récit qui navigue entre pure science-fiction et pamphlet politique. La liberté avec laquelle l'auteur canadien aborde le dessin ne doit tromper personne : DeForge est un narrateur hors pair, et sans doute une des meilleures choses qui soient arrivées à la bande dessinée durant cette dernière décennie. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule: Atrabile réédite également ce mois Big Kids qui était épuisé depuis trop longtemps.

ATRABILE Six mois d'abonnement

18 EUR
Six mois : c'est la durée pendant laquelle Gabriel Dumoulin a fréquenté un site de rencontre sur internet, et c'est ce semestre pas comme les autres qu'il raconte dans Six mois d'abonnement. C'est avec un regard distancié et le recul nécessaire qu'il livre cette expérience, et ce qui aurait pu se transformer en un galimatias égocentré et voyeuriste, forme à l'arrivée un portrait cinglant de ce que peut être une relation amoureuse à l'heure du consommable et du tout-jetable. Les rencontres se suivent, plus ou moins fortes, plus ou moins intéressantes, plongeant parfois dans l'intime ou restant plus distantes, le livre décryptant alors par petites touches les motivations comme les limites de ces relations. Mais ce qui rend Six mois d'abonnement absolument formidable et procure une lecture si enthousiasmante, c'est le ton avec lequel tout ça nous est raconté, car derrière ce qui ressemble à une retranscription brute et frontale de la réalité, se cache un art consommé de la mise en scène, permettant à l'ouvrage d'adopter un ton proche de la comédie - et comme dans toutes les bonnes comédies, la critique n'est pas loin, qu'elle soit autocritique, ou qu'elle adopte un versant quasi sociologique, quand elle décrit les mécanismes de ces rencontres « virtuelles ». De l'autobiographie, Gabriel Dumoulin ne fait pas une mission ou un objet d'étude en soi, mais s'en sert pour raconter son époque, certes par le petit bout de la lorgnette, mais avec un regard acéré et une lucidité qui font mouche.

ATRABILE Robinson suisse

22.5 EUR
Baladi découvre tout d'abord les Robinsons suisses sous forme de série télé durant les années 70, puis tombe par hasard bien des années plus tard sur le roman à la base de la série, roman écrit en allemand par un écrivain bernois, et datant du début du 19e siècle. C'est en jouant avec l'idée d'adapter ce livre (qu'il n'a toujours pas lu!) qu'il déniche alors la traduction qu'en a fait la Baronne de Montolieu. Mais la Baronne de Montolieu ne s'est pas contentée de traduire le livre, elle en a changé certains passages jugés trop moralisateurs, et a même écrit des chapitres supplémentaires au roman. Baladi va donc décider de s'atteler à une adaptation, mais en commençant par le chapitre 37 (le premier de la suite écrite par la Baronne, vous suivez?) et en se sentant très libre (comme la Baronne!) dans son adaptation. De la matière première, il va garder la situation de base (une famille suisse doit survivre sur une île lointaine suite à un naufrage) et le charme un peu suranné des histoires d'aventure à l'ancienne; mais Baladi va surtout malaxer, transformer, trahir et transcender cette matière pour en faire une bande dessinée à la portée évidemment politique. Il faut le préciser, la paisible famille suisse craint une confrontation avec de terribles sauvages qui semblent rôder, des sauvages que certaines caricatures montrent menaçants et dangereusement enturbannés... Au niveau graphique, Baladi s'est surpassé et propose un travail en couleur rare, mélange de découpages et de couleurs directes, et réalise ainsi certaines de ses plus pages. Le livre sortira peu avant le festival BDFIL, dont Baladi est cette année l'invité d'honneur (succédant entre autres à Zep, Blutch, Frederik Peeters, Anna Sommer, etc.).

ATRABILE L'art ?

16 EUR
L'Art, qu'est-ce que c'est ? A quoi sert-il ? Quelles sont ses limites, comment le définir ? Faut-il tenter de le classer, de le compartimenter ? De comprendre le processus créatif, le parcours d'un artiste ? Dans L'Art ?, Eleanor Davis répond à toutes ces questions... ou presque. Faux livre pédagogique mais vraie réflexion sur l'art et la puissance de la création, L'Art ? est un petit bijou d'humour et d'intelligence.Visuellement et formellement inventif, doté d'un humour pince-sans-rire imparable, L'Art ? embarque le lecteur dans une série de questionnements sur la création qui devient création elle-même, dans un tour de passe-passe plein de surprise et de malice. Eleanor Davis est une jeune illustratrice américaine qui partage son temps entre l'illustration et la bande dessinée ; la beauté de son trait allié à son amour de l'expérimentation en ont fait une des dessinatrices les plus accomplies de sa génération.

ATRABILE Eye contact

22 EUR
Un génie. Voilà ce que se dit l'homme quand il regarde ses propres dessins. Sa routine, c'est presque celle d'un chasseur : observer, traquer, puis saisir une scène ou une personne et la croquer sur le vif, sans que personne ne s'en aperçoive - et pour cela, il ne faut surtout pas croiser le regard de l'autre et éviter absolument un eye contact. Mais un jour la routine se brise car l'observateur a trouvé plus malin que lui, et de chasseur il devient proie, quand une jeune femme imprévisible lui échappe et le repère... Eye Contact c'est un polar sans crime, une filature sans détective, une poursuite dont l'objet se dérobe sans cesse et où le mystère, c'est l'autre; mais Eye Contact c'est surtout une incroyable déclaration d'amour au dessin. A travers son premier livre, Simon Beuret évoque la solitude de celui qui observe, le côté obsessionnel que peut revêtir une pratique artistique, pour créer à l'arrivée une odyssée intimiste pleine de charme et d'humour. Chez Atrabile pas plus qu'ailleurs il n'y a de boule de cristal, et pourtant on serait à prêt à jurer que l'on n'a pas fini d'entendre parler de Simon Beuret, à coup sûr une des « découvertes » de l'année.

ATRABILE Emkla

26 EUR
La jeune femme, à l'ombre des arbres et à l'écart du village, semble pensive ; elle ressasse, habitée par une envie de partir, de découvrir le monde, au-delà de la forêt et des montages environnantes. C'est la peur qui empêche les villageois d'explorer la forêt et de s'immiscer dans le monde sauvage, la peur d'Emkla, divinité vengeresse dont les lois régissent, entre autres choses, les rapports entre humains et non-humains. Alors, quand la loi n'est pas respectée, c'est mille fléaux qui s'abattent sur le petit village. Plutôt que vivre comme une insurgée dans ce village devenu cauchemar, la jeune femme décide de tout quitter et de partir loin, par-delà les grandes roches, à la recherche de la vérité.Emkla est un conte amoral et sombre, un récit d'aventure haletant qui explore les relations entre humains et nature, et questionne les traditions et idéologies qui nous enferment et nous soumettent plus qu'elles nous éclairent et nous libèrent. On connaît le talent versatile de Peggy Adam, qui, de livre en livre, aime à jongler avec les thèmes et les approches graphiques ; dans Emkla, comme mue par une envie de se réinventer, elle livre sans doute ses plus belles pages, tout en aquarelle, pour mieux nous décrire la cruelle beauté de la nature, et l'éphémère folie de l'être humain.

ATRABILE Lupus Pack (4 tomes + ex-libris)

68 EUR
Alors que le succès de Lupus ne semble pas vouloir s'assagir (plus de 60000 exemplaires vendus toutes éditions confondues) et que la plupart des volumes de cette belle série sont désormais épuisés, les éditions Atrabile proposent aujourd'hui un concept incroyablement novateur pour tenter de contenter tous les lecteurs laissés en rade par la disparition de certains volumes, à savoir : un pack avec les 4 volumes de Lupus !Épopée intimiste, autobiographie déformée, science fiction décalée, Lupus a le mérite de n’entrer dans aucune case, de ne correspondre à aucune définition.Lancé deux ans après la publication de Pilules bleues, Lupus à tout d’abord désarçonné certains lecteurs (avant d’en séduire bien d’autres), puisque Frederik Peeters quittait les rivages de l’autobiographie pour se plonger dans quelque chose de diamétralement opposé, une série de science fiction. Pourchassé par les sbires du mystérieux père de Sanaa, jeune femme avec laquelle il cavale à travers l’univers, Lupus n’en finit plus de s’enfuir, mais cette fuite en avant va rapidement prendre la forme d’une quête intérieure dont il ne sortira pas indemne…Une oeuvre emblématique d’un auteur en perpétuel mouvement.

ATRABILE Une enfance de paille

26 EUR
Ce n'est pas un secret dans la famille: alors enfant, le père de Lika Nüssli a été placé par ses parents dans un foyer paysan; en échange d'une petite pension versée à ses géniteurs, l'enfant servait d'homme à tout faire: nourrir les bêtes, traire les vaches, nettoyer l'étable, faire les courses, etc. C'est ce passé que raconte Lika dans Une Enfance de paille, un quotidien âpre et dénué de confort, quelque part dans les montagnes suisses il n'y a pas loin de 80 ans. Le petit Ernst accepte cette nouvelle vie avec fatalisme, trimant du matin ou soir, le ventre toujours un peu vide - une nouvelle vie où quelques carrés de chocolat dérobés à la sauvette représente un plaisir rare et intense. Derrière tout ça, c'est aussi la grande histoire qui se dessine et apparait par flash, comme lorsque le ciel s'illumine d'un étrange feu d'artifice créé par le bombardement des alliés sur le sud de l'Allemagne. Le trait à la fois rond et brut de Lika Nüssli arrive à raconter avec force et acuité l'innocence qui entoure cette période de la vie, comme la dureté de ce que traverse le petit Ernst. Une Enfance de paille a reçu le Prix de la Meilleure bande dessinée suisse au festival de Delémont en 2022 (dans sa version allemande). Lika Nüssli est une artiste pluridisciplinaire suisse; elle pratique le dessin et la bande dessinée mais s'exprime également à travers la peinture, des installations et des performances.

ATRABILE L'homme sans talent

22 EUR
Chef d'oeuvre : voilà un mot bien galvaudé, mais amplement mérité par ce magnifique joyau noir qu'est L'Homme sans talent. Initialement publié en 1985 au Japon, traduit en français par Ego comme x en 2004, cette oeuvre emblématique du watakushi manga (" bande dessinée du moi ") n'était plus disponible depuis de nombreuses années. Les éditions Atrabile sont incroyablement fières et heureuses de pouvoir donner une nouvelle vie à ce livre qui mérite d'être lu et relu.Le personnage central en est un auteur de manga, intègre et jusqu'au-boutiste, qui refuse les compromis et les travaux de commande ; face aux vicissitudes de l'existence, il semble décidé à faire de sa vie une étrange ode à l'échec, en vendant des cailloux piochés dans la rivière, dont personne ne semble vouloir. Lentement mais sûrement, il se met lui-même au ban d'une société qui ne l'intéresse plus, comme un laissé pour compte volontaire.Ne répondant que mollement aux injonctions répétées de sa femme, qui le conjure de trouver une solution à leur situation et donner enfin une vie digne à sa petite famille, cet " homme sans talent " persévère et s'enfonce inexorablement dans la pauvreté et la misère sociale... Au fil des pages, Yoshiharu Tsuge transforme ce ratage annoncé en un poème lancinant et désespéré, tout en y apportant une touche d'humour et d'ironie salvatrice.

ATRABILE Les poupées sanglantes

18 EUR
Un homme au corps difforme épie sa voisine et vit son amour à travers des pièces détachées de mannequin ; un chirurgien, mari de la femme épiée, insuffle la vie à l'inanimé et créé de toutes pièces un homme nouveau ; un être sans âge change de peau, littéralement ; une femme refaçonne son physique pour ressembler à un autoportrait qu'elle avait dessiné, enfant ; voilà quelques-uns des personnages que l'on peut croiser dans Les Poupées sanglantes, un récit choral étourdissant à la narration polyphonique. Lancés dans un chassé-croisé un peu fou, les différents protagonistes, attachés à chaque fois les uns aux autres par un lien fort et tendu, évoluent dans une ambiance ouvertement fantastique et au parfum un peu rétro, qui semble évoquer aussi bien le Grand guignol, Frankenstein que les surréalistes. Récit mené tambour battant et réflexion sur la création et la puissance de l'art, Les Poupées sanglantes joue avec le lecteur et explore brillamment cette mince frange qui sépare le fantasme de la réalité, et le monde de sa retranscription.

ATRABILE La planète impossible

21.5 EUR
En parallèle de la sortie de son nouveau livre, Venera, Atrabile propose une nouvelle édition du précédent livre de Joseph Callioni, La Planète impossible. La Terre a disparu! C'est la triste vision dont est témoin Cosmo depuis le satellite où il est posté. Pourtant, peu après, la Terre semble avoir réapparu. Faux espoir: c'est autre chose qui a fait son apparition, et les instruments de mesure sont aussi formels que les résultats incohérents. La planète qui est désormais là, à la place de la Terre, est à la fois ronde et plate, solide et gazeuse... Précédé d'une mystérieuse cosmonaute, et en compagnie de Céphalée, ordinateur humanoïde, Cosmo va se poser sur cette énigmatique planète, pour s'embarquer dans une odyssée absurde, à la rencontre de créatures improbables dans des situations pleines de non-sens, tout ça sur une planète tout bonnement impossible. Dans un univers où irrationnel et incohérence font loi, où une action donnée ne provoque jamais la réaction escomptée, où la folie semble perpétuellement mener la bal, on devine aisément que Cosmo et ses acolytes de fortune n'auront pas la tâche facile, puisqu'il s'agit, tout de même, de sauver la Terre. L'humour de Joseph Callioni est aussi ravageur que son trait est fin, et de franches idioties en purs moments de folie, il lui faudra l'agilité d'un acrobate surdoué pour que tout ça, comme par magie, retombe sur ses pattes.

ATRABILE De la ductilité du Sbrinz

20 EUR
Ibn Al Rabin est souvent rangé dans la case des dessinateurs « minimalistes », mais c'est pourtant un amoureux des projets « maximalistes », comme en témoigne sa bibliographie : un livre de 1100 pages au format dictionnaire ? Fait. Une adaptation du meilleur de la Bible aux stylos feutres ? Aussi. Quatre cents strips dessinés pendant pas loin de dix ans ? Eh bien voilà justement ce que recueille De la ductilité du sbrinz, à savoir l'intégralité des bandes réalisées hebdomadairement pour le journal indépendant le Courrier. On y croise Bob & Mitch, artistes contemporains bien foireux, Clotilde, danseuse maladroite mais appliquée, Raymond, chroniqueur culturel alcoolique, Amande & Béa, galeristes discutables, Mildred, reine du stand-up abscons, et encore une foultitude de personnages apparaissant dans des récits qui s'enchevêtrent et nous emmènent dans des micro-sagas où règnent le loufoque et l'absurde.C'est bien évidemment très drôle, souvent surprenant et toujours inventif. Et puis il y a le sbrinz.

ATRABILE Julio

19 EUR
Attention, grosse claque ! Julio, c'est tout à la fois un tour de force narratif éblouissant, et l'un des livres les plus forts, les plus poignants de Gilbert Hernandez. Sur 100 pages, Julio retrace la vie du personnage éponyme, de sa naissance à sa mort, de 1900 à l'an 2000. Ce sont donc 100 ans d'histoires et d'Histoire qui sont racontés en 100 pages, puisqu'à travers les personnages de Julio, c'est tout le XXe siècle qui est revisité.Grâce à sa maîtrise de l'ellipse et son talent consommé pour les récits fragmentés, Gilbert Hernandez nous promène tout au long de son livre par grands sauts temporels, et derrière le portrait de Julio, c'est celui de toute une communauté qu'il dresse, mais également celui de tout un siècle, à travers certains de ses événements majeurs, événements qui toucheront, directement ou indirectement, Julio et son entourage. Tout comme La Saison des Billes, Julio est un livre indépendant de l'univers élaboré par Gilbert Hernandez dans Love & Rockets, et l'on pense à Gabriel García Márquez lorsque l'on suit Julio et toute sa famille à travers plusieurs générations, faisant face aux quelques bonheurs et aux nombreux drames que peuvent offrir la vie. Une grosse claque, on vous dit !

ATRABILE La colère de Poséidon

16 EUR
« Et donc, imagine, tu es Poséidon, dieu des mers ».On avait déjà pu entrevoir l'intérêt qu'Anders Nilsen portait aux grands mythes dans certaines de ses oeuvres passées; dans La Colère de Poséidon, il s'intéresse tout particulièrement à l'Ancien Testament et à la mythologie grecque.Nilsen offre ici des versions réinterprétées, actualisées et passablement chamboulées des histoires d'Ulysse, Prométhée, Noa, Isaac et Lucifer (parmi d'autres), mais en témoin attentif de son époque, c'est bien du monde d'aujourd'hui qu'il nous parle et de ses nombreux maux. La sobriété des images, qui évoquent le théâtre d'ombre, vient renforcer le côté « pince sans rire » du texte, et donne le ton d'un livre bien plus drôle et malicieux qu'il n'y pourrait paraître - et ces histoires, pleine d'humour, de mordant et de dérision, font se marier comme si de rien questionnement métaphysique et situations absurdes.Après Des chiens, de l'eau (Actes Sud), Big Questions (L'Association), et Fin (Atrabile), La Colère de Poseidon vient confirmer, s'il le fallait, toute l'ampleur du talent versatile et surprenant d'un des auteurs américains les plus passionnants à suivre aujourd'hui.Précisons encore que quinze pages supplémentaires viennent augmentées la version française par rapport à la version originale.

ATRABILE Plus ou moins... - coffret tome 1 à tome 3

35 EUR
Les trois premiers tomes de Plus ou Moins... de Peggy Adam accompagnés d'un ex-libris exclusif de l'auteur.

ATRABILE ruminations

21 EUR
Ruminations comportera au bas mot une vingtaine d'histoires courtes parues ici ou là (mais principalement dans Bile noire), dont certaines passablement rares. Certaines seront remises en couleurs pour l'occasion. On verra ainsi comment Frederik Peeters, à coup d'essais et d'expérimentations, s'est forgé une personnalité jusqu'à devenir un auteur désormais incontournable.

ATRABILE Lune du matin

24 EUR
Un jour de canicule extraordinaire, dans une banlieue italienne. Un décor tristement urbain, fait de ronds-points, d'usines, d'entrepôts géants et de décharges sauvages. On y suit vingt-quatre heures de la vie de Tommy et de son entourage, dans un grand chassé-croisé frénétique, une danse un peu folle pleine d'alcool, d'adrénaline, de soleil, et d'hallucination : un grand frère un peu voyou qui tente désespérément de fourguer ses vieux dvd porno ; un serveur chinois qui dissimule dans son bar un bordel clandestin ; un professeur qui filme un étudiant travesti ; des ouvriers qui menacent de faire grève parce que l'on veut les remplacer par des robots - autant de personnages qui convergent dans un final que l'on devine dramatique. Francesco Cattani décrit dans Lune du matin un monde à la dérive comme pris sur le vif, en plein flagrant délit d'une folie aussi ordinaire que contemporaine. Une oeuvre rare, forte, belle, essentielle, qui convoque dans un tour de passe passe inédit aussi bien Katsuhiro Otomo, Andrea Pazienza que Paul Thomas Anderson (époque Magnolia).

ATRABILE Les sales gosses

16 EUR
Un été, quelque part en France, il fait beau, il fait chaud, les vacances sont longues, les journées surtout. Où aller quand le décor mélange si peu de verdure et tant de béton, que faire quand on n'a rien à faire. C'est dans cette ambiance de désoeuvrement que l'on rencontre ces sales gosses ; souvent livrée à elle-même, à la recherche du moindre divertissement, la petite troupe se cherche et se tourne autour, se provoque et s'affronte, et petit à petit, se frotte au monde - bref, fait les quatre cents coups. Par petites touches, à travers ces portraits d'enfants, c'est le chaos du monde que l'on devine : L'apprentissage de l'amour, la complexité des sentiments et des relations, la violence physique comme psychologique. Tout est déjà là, mais il manque encore l'indignation, et la révolte est bien timide. Car chaque enfant aborde son quotidien avec ses propre fêlures, ses propres tourments, et derrière, il y a la famille, absente, décomposée ou envahissante, et aussi, parfois, réconfortante, aimante. A l'instar de Plus ou moins..., Les Sales Gosses est une oeuvre drôle et emportée, qui décrypte avec humour et finesse les relations humaines dans ce qu'elles ont de plus délicat mais aussi de plus compliqué.

ATRABILE quitter la ville tome 1

20.3 EUR
Dans ce premier tome de Quitter la ville, Kim Su-bak devient Chamallow pour mieux revenir sur un moment de vie, entre été et hiver. Page après page, il nous invite dans le récit de son errance, dans cette société qui lais se bien peu de marche de manoeuvre à une jeunesse qui éprouverait le désir de se chercher, avant de se lancer à corps perdu dans le monde du travail et une incontournable vie de couple. Dans cette culture de la réussite, on aperçoit vite les premières failles, celles sur le dos des buildings aperçus de la voie de chemin de fer, celles dans l'entourage de Chamallow, entre drames familiaux, alcool et jeu d'argent. Comment se débattre entre ces deux lignes de conduite?? Comment se débattre à Séoul?? Faut-il, comme son ami Chilchil, quitter la ville. Ou rejoindre les nogada, cette famille pleine de secrets qui, pour quelques wons et un bol de nouilles, usent leurs mains aux durs labeurs. Le temps d'un voyage jusqu'à Dabudong, Chamallow laisse libre cours à ses pensées. Comme dans une séance d'association libre, un fil se trace entre les souvenirs, récents ou vagues, les vieux amis, les premiers amours, les nouvelles r encontres, les gens que l'on croise un jour, par hasard, dans un train. Se dessine une véritable interrogation du quotidien pour mieux interroger la vie.

ATRABILE Totale résistance

30 EUR
Totale résistance ! Si vous n'avez rien contre la bande dessinée sans texte ; si vous savez apprécié la beauté d'un noir & blanc rigoureux comme celle d'une mise en couleur rétro ; si l'humour absurde vous titille ; si vous rêvez de temps à autre de régler vos problèmes à coups de tatanes ; si le monde vous apparaît parfois comme un endroit dur et désespéré ; si la réalité vous attriste ; si l'irrationnel vous parle ; si les bons sentiments vous exaspèrent ; si les haches, les planches à clou et les battes de baseball vous semblent de bons outils pour s'exprimer ; si vous aimez les oursons armés de mitraillettes ; si SUV et Black Medicine Book, les précédents livres de Helge Reumann, sont bien rangés dans votre bibliothèque... Alors Totale résistance est pour vous ! Totale résistance présente une vingtaine d'histoires courtes, précédemment publiées dans une poignée de revues de haut vol (comme Strapazin ou Kramers Ergot) mais jamais publiées ici, et dont certaines seront mises en couleur pour l'occasion, tout ça dans un "grand format" qui permettra d'apprécier pleinement la maestria et l'originalité graphique du génial H. Reumann. Totale résistance !

ATRABILE Le paradis pas l'enfer

20 EUR
A l'instar de En toute simplicité ou Dressing, Le Paradis pas l'enfer se présente comme un généreux recueil d'histoires courtes, forme dans laquelle excelle Michael DeForge. Ici chaque nouvelle est un joyau ciselé, avec son propre univers graphique, son propre ton, sa propre écriture, et ses propres enjeux : dans Jeu de rôle, des rôleurs ont poussé l'usurpation jusqu'au point de non-retour; dans L'Heure du jugement, chacun peut faire ce qu'il veut pendant 24 heures - vraiment; dans Un Amour d'astronaute, deux personnages isolés vivent un crush spatial exclusif, platonique, et mortel; Un de mes étudiants est un meurtrier... mais lequel ? met en scène une enquête faussement naïve en milieu scolaire; dans Mon nouveau beau-père est un insecte répugnant et je le déteste, le beau-père du titre est réellement un insecte; dans Album, un personnage feuillette un album de photos issues du passé, mais aussi du futur; dans Progéniture, un couple explore une application qui leur fait découvrir comment sera leur futur enfant, dans tous les détails... Malgré le côté disparate des sujets abordés et des styles employés, la sauce prend pour former un tout cohérent, grâce à des études de personnages fines et détaillées, une vision incisive du monde, et un humour mordant, voire carrément vachard, caractéristiques de DeForge.Chaque nouveau livre de Michael DeForge doit être considéré comme un cadeau de la vie, car il participe à sa manière à rendre le monde un peu plus beau (ou un peu moins moche). Alors merci Michael !Michael DeForge est un dessinateur canadien, connu entre autres choses pour son implication dans le design d'Adventure Time - mais c'est surtout l'un des auteurs les plus inventifs et prolifiques du moment. Artiste multi-primé en Amérique du Nord, il a reçu le Prix de l'Audace à Angoulême en 2022 pour Un Visage familier.

ATRABILE la mémoire du corps

22 EUR
"Famille je vous hais !" Mais encore ?Découpé en huit nouvelles qui sont autant de tranches de vies, Kim Hanjo s'est attaché dans La Mémoire du Corps à raconter l'histoire d'une famille coréenne. Se consacrant pour chaque histoire à un ou plusieurs membres de cette communauté (dont certains passent, suivant le chapitre, du premier au second plan et inversement), ces 240 pages denses forment à l'arrivée une mosaïque complexe, touffue, où les liens entre les individus se découvrent au fur et à mesure de la lecture. Obligations, hiérarchie et soumission, envie et frustration, remords, regrets, obsessions, la liste est encore longue de tous ces maux, tellement humains, qui rongent chaque membre de cette tribu. Kim Hanjo décrit à merveille les tourments auxquels chacun doit faire face tout au long de sa vie, faisant de ce livre un portrait de famille à la puissance narrative rare, et à la portée universelle. On sort un peu ébranlé de cette oeuvre ambitieuse, riche et parfois âpre.

ATRABILE timides tentatives de finir tous nus

19.3 EUR
Ça fait plus de dix ans maintenant qu'Ibn Al Rabin sème à tout va des pages dans de nombreux fanzines et revues, et il semblait pertinent de regrouper une grande partie de cette production plétorique dans un bon gros volume de la collection Fiel (dont c'est le but justement). Timides tentatives de finir tous nus est donc un recueil d'histoires courtes parues ici et là, et où l'auteur fait feu de tout bois: humour potache (mais de gauche), expérimentations narratives, chansons illustrées, roman photo, le tout dans le style minimaliste et redoutable qu'on lui connaît. Mises bout à bout, toutes ces pages prouvent à quel point Ibn Al Rabin a su creuser un sillon qui n'appartient qu'à lui, et démontrent également sa parfaite maîtrise de la grammaire propre à la bande dessinée.En confrontant ces planches éparses parues sur une dizaine d'années, on pourra également voir comment l'auteur a su faire évoluer son trait et son approche de la narration, se réinventant tout en restant fidèle à lui-même. On y lira donc une sélection de pages passablement rares, en noir et blanc et en couleur, le tout emporté par un ton et un humour versatile, parfois caustique, d'autres fois plus poétique, souvent absurde, et toujours ravageur.

ATRABILE bile noire

20.3 EUR
Pas de description

ATRABILE La jungle

27 EUR
Des explosions ravagent la ville. Alors que les immeubles s'effondrent, un combattant fuit. L'homme se débarrasse de son arme, on le devine fatigué, on verra bientôt qu'il est hanté par la mort. Alors qu'un vaisseau traverse le ciel, l'homme trace son chemin dans la foule. Fuir, encore plus loin, quitte à changer de vie, de pays. Quitte à traiter avec des passeurs, à embarquer dans une chaloupe vétuste avec d'autres fuyards, guidés par l'espoir. Commence alors une épopée noire emplie d'embûches et de défis, dans un récit qui mélange habilement (science) fiction et actualité. Si dès ses prémices, La Jungle vous saisit à la gorge pour ne plus vous lâcher durant ces trois cent vingt-huit pages, c'est que son auteur a atteint une maîtrise narrative qui transforme son nouveau livre en un véritable « page turner » peuplé de rebondissements et de visions hallucinées, des images qui continueront à accompagner le lecteur une fois le livre terminé - à l'image de son héros, poursuivi par ses propres fantômes. C'est un récit dur et en même temps incroyablement beau que nous offre ici Nicolas Presl, un récit où souffle le grand vent de l'aventure tout en portant un regard pour le moins désenchanté sur un monde en totale perdition.

ATRABILE Autoportrait

22 EUR
On a commis le crime parfait, impossible de trouver le cadavre !D’ailleurs le corps continue à boire, manger et dormir, et à errer dans les rues de Berlin, la nuit… Donc pas de cadavre, un corps qui bouge, et pourtant quelque chose est bien mort… Quant à l’enquête, c’est à l’avenir qu’elle s’intéresse, bien plus qu’au passé.Revenons néanmoins un peu arrière, à la base du projet : Baladi décide, début 2013, d’envoyer pendant un an et chaque semaine une carte postale à son éditeur (Atrabile, donc), mélangeant ainsi « mail art » et bande dessinée. Derrière cette contrainte formelle se cache une envie de raconter qui se trouvera portée et bouleversée par le quotidien direct de l’auteur (séparation, rencontres impromptues) ainsi que par des événements qui le toucheront moins directement mais tout aussi fortement (guerre en Syrie, Palestine). Dans une bibliographie peu banale souvent faite d’expérimentation et de recherche, Autoportrait fait néanmoins office « d’ovni » ; la lecture de cette "cartographie" d'un certain désespoir reste pourtant passionnante, aussi bien de par les défis formels que le livre relève, que par son exploration des affres d’une dépression aussi sourde qu’envahissante.« Beaucoup reste inexpliqué, mais un livre qui se termine en appelle un autre… ».

ATRABILE Archéologie d'un vol

20 EUR
Archéologie d'un vol raconte l'échec d'un hold-up, mais depuis le début. Quatre amateurs préparent le braquage d'une banque. Pour qu'il y ait une banque, il a d'abord fallu un bâtiment, de l'argent, des chiffres, l'écriture, la propriété, la parole, la confiance, de la place. Pour un braquage il faut du matériel : des cordes à noeuds, des briques de mur, des sandwiches, des polyèdres réguliers, du miel, un panier en osier, un boomerang, des porte-bonheur - mais les objets, comme les mots et les êtres, sont chargés et ont des histoires. On y parlera forcément de magnétisme, de météo, d'astronomie, de géoglyphes, de la construction de la Grande Muraille de Chine, d'alchimie et de terrains vagues, toutes choses bien utiles dans la préparation d'un vol, mais surtout comme ressources face à la calamité. Archéologie d'un vol décrit les rencontres fertiles entre tous ces éléments. C'est une histoire qui commence il y a plus de 5000 ans et qui essaie de se terminer bien, dans un futur proche et local, rebondissant sur un échec annoncé qui se transformera en nouvel envol. C'est un carnet de rendez-vous, vous êtes cernés. Thomas Gosselin est une des voix les plus originales de la bande dessinée contemporaine. Chacun de ses livres, qu'il en soit l'auteur complet ou « juste » le scénariste, présente systématiquement un foisonnement d'idées, une érudition et une exigence qui en font des oeuvres à nulles autres pareilles.

ATRABILE divine colonie

24.4 EUR
A l'instar de Priape, son précédent ouvrage, Nicolas Presl plonge dans le passé et nous transporte dans une des pages les plus noires de l'histoire humaine en s'intéressant aux croisades et aux premières colo nies. En convoquant les figures (mythiques ou réelles) et les moments les plus sombres de l'Histoire, et en mettant en parallèle plusieurs moments qui ont vu se faire l'asservissement de l'homme par l'homme, l'auteur crée un fil c onducteur entre ces périodes où la barbarie fut érigée en système, avec comme point d'entrée les «divines colonies»... Preuve s'il en est que bande dessinée et Histoire peuvent produire des oeuvres passionnantes, bien loin des clichés d'embarrassantes collections façon Vécu.

ATRABILE la bibliothèque

16 EUR
Les lecteurs les plus fidèles se souviennent de Chihoi, auteur hongkongais qu'Atrabile a eu le plaisir de publier il y a quelques années (A l'horizon, Le Train, Détournements). Chihoi, auteur rare et précieux, nous revient aujourd'hui avec La Bibliothèque, un livre où l'on retrouve certains éléments caractéristiques de son travail : un trait doux tout en rondeur et en nuances, des récits poétiques qui se lisent comme des rêves, et un amour assumé pour le fantastique et la métaphore. Mais les différentes histoires, interconnectées et enchâssées, qui composent La Bibliothèque ne sont pas que des fables borgesiennes, oniriques et mystérieuses ; ce sont également des récits aux accents politiques, et on devine aisément que les personnages de censeurs et les disparitions énigmatiques qui parsèment le livre sont autant de commentaires et de références à la situation actuelle de Hong Kong, et aux bouleversements que subit sa société. Dans le livre de Chihoi, la bibliothèque n'est pas qu'un lieu dédié à la connaissance, feutré et agréable ; c'est un lieu de pouvoir qui abrite bien des secrets, un lieu de manipulation dont on n'est pas sûr de sortir, un endroit où règne aussi l'arbitraire et l'imprévisible. A l'arrivée, La Bibliothèque propose aussi bien une réflexion sur un territoire en pleine mutation qu'une déclaration d'amour au livre, cet objet de savoir et de mémoire, si propice au voyage intérieur. "Est-ce là une allégorie de la société hongkongaise dans son ensemble ? On pourra en lisant entre les lignes (ou les cases) retrouver les échos des préoccupations de l'auteur - la disparition, l'oubli de la culture locale, la cession de la ville et de son histoire aux promoteurs immobiliers, l'engloutissement de l'ancienne colonie britannique par Pékin." (Extrait de la préface de Voitachewski).

ATRABILE SUV

25 EUR
Helge Reumann n'est pas un inconnu: ces dernières années, on l'aura vu tenter de corrompre notre fière jeunesse avec quelques beaux titres parus au Rouergue (Bagarre, Poursuite); il aura également fricoté avec le monde de l'art contemporain, en compagnie de Xavier Robel au sein d'Elvis Studio, où ils produiront ensemble quantité d'affiches géantes et surtout l'incontournable Elvis Road; puis en solo, il offrira à Atrabile l'occasion de faire son livre le plus beau et le plus imposant (Black Medicine Book). Pendant toutes ces années, il n'aura eu de cesse d'essaimer son talent au sein de la fine fleur de l'édition (réellement) alternative (United Dead Artist, le Dernier Cri) et dans quelques revues de choix (Kramers Ergot, Bile noire). Il suffisait d'être patient, et le voilà débarquer avec cet incroyable, et incomparable, SUV. Dans SUV, H. Reumann ne change pas de cap et travaille toujours les mêmes obsessions: violence urbaine et nature austère domptée par l'homme, règlement de compte à coup de tatane et une méfiance généralisée pour tous ceux et celles qui marchent au pas. Il y a bien de la folie et de l'humour,dans SUV, mais distillé à la sauce Reumann, avec une mise en page et un trait aussi rigoureux que beau, un côté pince-sans-rire qui sait faire des ravages et une ambiance inquiétante et étrange qui est presque devenue une marque de fabrique.

ATRABILE Brat

19 EUR
Une énorme star. Voilà qui est Miss D, une énorme star dans son domaine, à savoir la délinquance juvénile. Certes, elle est de moins en moins jeune, certes, il lui reste des fans zélés, certes elle compte bien se maintenir au top, mais la concurrence fait rage, et rester célèbre et adulée est un combat de tous les jours. Face aux médias, face à la compétition, elle doit accomplir un grand coup qui laissera le monde sur l'arrière-train. Dans Brat, Michael DeForge fait un pas de côté avec la réalité pour mieux taper sur notre petit monde, qui ne demande rien mais le mérite bien. Reconnaissance éphémère, surmédiatisation du vide, quête stérile de la célébrité, récupération commerciale (de l'acte de rébellion, de l'idée de révolution), jeunisme à tout crin, voilà ce que tacle Michael DeForge, à l'heure où l'attitude a plus d'importance que le sens, où l'image est partout mais ne veut plus rien dire. Enfant de la modernité mais pas dupe pour autant, Michael DeForge est une espèce de génie versatile, imprévisible et passionnant à suivre, trublion surdoué de la bande dessinée nord-américaine, dont le travail nous hante et nous obsède. Véritable mine d'idées et d'inventions visuelles, sans barrière ni limite, Michael DeForge prouve, à chaque nouveau livre, l'incroyable potentiel d'un art (la bande dessinée!) qui n'a pas encore tout dit ni tout montré.

ATRABILE Mauk

21 EUR
Rita doit bien se rendre à l'évidence : il y a déjà quelqu'un dans ce T1. Les signes sont là, la présence de la «chose» est indéniable, il faut mettre de côté sa raison, et accepter l'existence du plus étrange des ce co-loc: Mauk! Pourtant Mauk n'est pas facile à trouver, sa forme incertaine, sa faculté à se cacher, son mutisme en font - dans un premier temps en tout cas - une créature plutôt discrète. Puis Mauk se met à parler, et à discuter même... Entre le parasite récalcitrant et la jeune architecte, la relation évoluera lentement mais sûrement, de houleuse à plus complice, quand ils se rendront compte de ce qui les lie plutôt que camper sur ce qui les sépare. Avec un sens du rythme et de la narration indéniable, un graphisme tout en rondeur et des couleurs acidulées, Louise Aleksiejew nous offre ici une comédie douce-amère en forme de réflexion sur la solitude et l'amitié, mais aussi sur la puissance de nos rêves - ceux qui hantent nos nuits mais aussi ceux qui nous guident et nous font avancer loin des compromissions et aux plus proches de nos vraies aspirations.

ATRABILE Oleg

18 EUR
« Bon, la dégaine du personnage, on verra plus tard... Pour l'instant je l'imagine vaguement avec ma tête, c'est plus facile... ».Oleg est dessinateur de bande dessinée. Son quotidien, depuis plus de vingt ans, tourne autour de ça: dessiner, raconter. Et tout ceci coule naturellement, jusqu'à maintenant, jusqu'à ces jours récents, où la création semble patiner, où les projets se succèdent mais la conviction n'est plus vraiment là - comme si quelque part, « l'influx était perdu ». Alors Oleg creuse, cherche et réfléchit. Autour d'Oleg, il y le grand et vaste monde, rapide, changeant, moderne, déstabilisant, inexorable. Ermite assumé mais observateur attentif, Oleg est le témoin malgré lui de ce monde en perpétuelles mutations, un monde qui amène son lot d'événements et de surprises, bonnes comme mauvaises. Et puis surtout il y son petit monde à lui: la femme dont il partage la vie depuis deux décennies, et leur fille, en pleine adolescence.Tout juste vingt ans après Pilules bleues, Frederik Peeters se raconte à nouveau mais troque le «je» pour le «il», et, en utilisant cet avatar qu'est Oleg, brouille les pistes et esquive le piège de la trivialité. A travers ces chroniques, tour à tour drôles, incisives, touchantes, voire surprenantes, il lève ainsi (partiellement) le voile sur son métier et son quotidien de dessinateur, et se faisant, pointe nombre de contradictions qui hantent notre époque: ultra-modernité technologique et pensée réactionnaire, culte de la superficialité et quête d'authenticité, surabondance et désarroi.Mais on pourra aussi, tout simplement, lire Oleg comme une belle déclaration d'amour que fait l'auteur à celles qui lui sont le plus proches - et comme un rappel, dépourvu de mièvrerie, que c'est cette force-là qui nous permet de sublimer le banal, et de tenir face à l'adversité.

ATRABILE détournements

27 EUR
Un voyage ébouriffant dans la littérature chinoise revue et corrigée par Chihoi et Kongkee, deux auteurs de Hong Kong. Dans Détournements, les deux auteurs se sont amusés à "adapter" leurs ouvrages préférés. Mais pas n'importe comment ! A l'instar de Breccia dans Cauchemars, Chihoi et Kongkee se sont à proprement parlé inspirés de tous ces ouvrages pour en livrer de courts récits, allant chercher ce qui fait à leurs yeux l'essentiel de ces livres de référence.Dans la douzaine d'histoires présentée ici, les styles et les approches se suivent sans se ressembler : crayon, encre, stylo, papier découpé, peinture, informatique, bref, un festival de techniques qui font de Détournements à la fois un voyage d'exploration dans une littérature méconnue, un feu d'artifice visuel et un véritable régal pour les yeux.

ATRABILE Trame

16 EUR
Trame se présente, à première vue, comme un pur thriller, plein de suspens et de rebondissements: un jeune couple, que l'on devine plutôt aisé, s'apprête à s'embarquer pour une soirée de fête dans la maison d'un ami. C'est alors qu'apparaît une étrange créature, un monstre peu ragoûtant armé d'un trident, franchement menaçant et au discours ouvertement anti-bourgeois, voire anti-capitaliste. Et ce n'est que le début, le début d'une nuit qui va rapidement tourner au cauchemar, une véritable virée en enfer, où les rares moments de saluts apparents et d'accalmie débouchent inexorablement vers le pire, et l'horreur. Mais ce n'est pas tout, car l'auteur, histoire de pimenter son intrigue, joue avec le lecteur grâce à un procédé de «flash forward» lui laissant entrevoir partiellement ce qui va arriver... Si le procédé, malin en diable, pourra d'abord désarçonner, une fois accepté par le lecteur-complice, il ne fera alors qu'augmenter la tension inhérente, jusqu'à un final «hors champs» que l'on devine extrême... Trame, le poids d'une tête coupée (aah, ce sous-titre!) fait partie de ces objets difficilement descriptibles (comme on les affectionne tout particulièrement chez Atrabile), allant puiser son inspiration dans plusieurs sources, du comics rentre-dedans aux oeuvres plus politiques. Car Trame est une véritable petite bombe, un cocktail molotov à la recette bien particulière: une bonne dose de genre façon série noire, une autre de critique sociale frontale et intrigante, et une pincée d'expérimentation pour donner à tout ça une saveur vraiment unique, et explosive.

ATRABILE Dressing

18 EUR
On aurait sans doute tort de considérer Michael DeForge comme un dessinateur purement de voué au bizarre, un obsédé du glauque et un apôtre du malsain. Certes certes certes, le prodige canadien s'aventure souvent dans des recoins bien sombres, et n'a pas peur de jouer avec les aspects les plus monstrueux de l'être humain ; mais ce qui fait que le travail de DeForge est parfois dérangeant tient moins d'une volonté superficielle de se complaire dans le "trash" que d'une certaine faculté à toucher là où ça fait mal, la ou gît une vérité peu agréable a entendre.Cette vision du monde, parfois peu amène, parvient au lecteur dans une forme sans cesse renouvelée, le trait s'adaptant au sujet et aux ambitions de chaque histoire. DeForge n'est pourtant pas qu'un pur formaliste, et il faut souligner son travail sur la narration, son vrai talent d'écriture et son attachement aux mots. Toutes ces qualités, on les retrouve dans Dressing. A l'image de certains écrivains orfèvres de la nouvelle plutôt que du roman fleuve, DeForge excelle dans les histoires dites courtes, des récits de quelques pages aux situations souvent kafkaîennes, traversées de personnages victimes des circonstances, ignorant jusqu'au bout le pourquoi de leur destin ; des histoires courtes aux décors changeant - Mars, le Po le Nord, une chambre d'hôtel, l'intérieur d'une tête, une jungle emplie d'animaux armes - mais qui disent bien plus qu'il n'y pourrait paraître toutes les blessures et les perversions de âme humaine.

ATRABILE panorama

20.3 EUR
Situé dans le Japon des années 20, Panorama décrit les rel ations ambiguës qui lient deux jeunes gens, Yukio, un photographe provocant, et Hariyoshi, un étudiant solitaire. Alors que cette relation évolue, Panorama nous plonge dans un univers envoûtant, au climat parfois onirique, pour mieux nous parler d’un trouble intemporel et toujours mystérieux : le trouble de l’amour.

ATRABILE Pendant que le loup n'y est pas

19 EUR
Publié en janvier 2016, Pendant que le loup n'y est pas avait eu son petit succès, séduisant journalistes, libraires et lecteurs, jusqu'à s'épuiser, gentiment mais sûrement, quelques mois plus tard. Chez Atrabile nous avons toujours eu à coeur de faire vivre les livres de notre catalogue sur le long terme, même si les aléas de l'édition font que cela est parfois difficile, voire périlleux. Mais il est enfin temps de donner une nouvelle vie à Pendant que le loup n'y est pas, dans une maquette sensiblement repensée, et à un prix plus modeste. Pour mémoire: Belgique, années 90. Mathilde et Valentine font chacune de leur côté l'apprentissage de la vie à travers une enfance somme toute normale, et qui mélange insouciance et inquiétude, rêves et cauchemars, innocence et cruauté. Mais durant ces années-là, un croquemitaine bien réel, prédateur d'enfants, terrifie la Belgique et alentours. Les deux auteures explorent ici ce qu'il a été de grandir durant cette période, quand les méfaits d'un criminel tristement célèbre et l'inquiétude des parents se heurtent aux rêveries et à la candeur de l'enfance. Peu à peu, inexorablement, l'ambiance devient pesante et la méfiance s'installe, car, les jeunes filles le comprennent, «il y a des enfants qui disparaissent». Le tout est réalisé à «quatre mains» dans un noir et blanc tout en nuances et en rondeur, et qui représente à merveille le trouble de cette période, celle de la lente et parfois difficile sortie de l'enfance.

ATRABILE la saison des billes

21 EUR
Bien plus qu'un trip nostalgique façon c'était mieux avant, Gilbert Hernandez se replonge dans ces années qui l'ont vu grandir et l'ont marqué à jamais, les an-nées 60. L'auteur délaisse alors les personnages de Palomar pour un récit partiel-lement autobiographique, où des enfants se croisent et s'amusent, se battent et tombent amoureux, exposent avec le plus grand sérieux leur passion pour la bande dessinée et les séries télé. Gilbert Hernandez nous offre une galerie de personnages aussi attachants que surprenants, de Lana le garçon manqué à Lucio l'hystérique, en passant par Suzy la mangeuse de billes et Huey le collectionneur compulsif de comics. Mais le vrai "héros" de ce livre est peut-être cette culture typiquement américaine, faite de comics de super-héros, de séries B et de cartes à collectionner, toutes ces influences qui ont nourri l'imaginaire du jeune Gilbert, et auxquelles il rend hommage dans cette Saison des Billes. Et si cette oeuvre est clairement redevable à une certaine époque, elle touche pourtant à l'intemporel, quand les dilemmes des enfants d'hier et d'aujourd'hui résonnent à l'unisson, quand la naïveté de l'enfance se confronte avec l'âpreté de l'âge adulte. C'est donc un livre généreux, drôle et touchant que nous offre ici le génial co-créateur de Love & Rockets, et sans aucun doute l'un de ses meilleurs.

ATRABILE Pilules bleues - nouvelle édition

22 EUR
A travers une histoire simple et des thèmes universels ( l’amour, la mort ), Frederik Peeters nous parle de sa rencontre et de son histoire avec Cati, de ce maudit virus qui va bouleverser la donne, et de toutes les émotions les plus contradictoires qu’il va devoir apprendre à gérer : compassion, pitié, ou amour pur et inaltérable ? Pilules bleues nous propose, sans pathos ni sensationnalisme, de regarder sous un jour rarement ( jamais ? ) abordé le quotidien de la maladie, tout en nous balançant quelques vérités surprenantes et bien senties sur le sujet. Malgré la gravité du thème, Pilules bleues se présente comme une oeuvre remplie de fraîcheur et d’humour.

ATRABILE lose

19.5 EUR
Michael DeForge est un jeune homme épatant. Quand il ne travaille pas sur la série animée Adventure Time, qu'il ne publie pas des fanzines à tour de bras, il travaille sur son comics, Lose, dont 5 numéros sont parus à ce jour, et dont ce recueil du même nom regroupe une sélection des meilleures pages. Michael DeForge est épatant, donc, mais il sait aussi faire peur. Déranger. Mettre mal à l'aise. Dans Lose, les enfants s'habillent de cadavres de bêtes, les chiens dépressifs oublient qu'ils savent voler, les rendez-vous romantiques se terminent en soirée SM, et les zèbres sont des chevaux secrètement déguisés. Lose est ainsi, rempli de visions folles et dérangeantes, où DeForge traite de ses obsessions (principalement, mais pas unique-ment, le corps et ses fonctions) et arrive à toucher l'essence même des choses dont sont faites les cauchemars.Disons-le tout net : Michael DeForge n'est rien de moins qu'une des meilleures choses à avoir émergé ces dernières années d'Amérique du Nord (du Canada pour être précis), et les jurys des prestigieux Ignatz Awards ne s'y sont pas trompés en lui attribuant pas moins de trois prix !

ATRABILE le secret de la momie

16.3 EUR
Le Secret de la Momie ne se présente comme rien de moins qu'un recueil conséquent regroupant de nombreuses his toires courtes de Jason, parues ici ou là, et où l'auteur fait montre d'un humour absurde passablement réjouissant. On trouvera également en fin de volume toute une série de strips complètement inédits chez nous. S'il existait un panthéon dédié aux auteurs de bande dessinée, Jason aurait sans doute droit à une statue en or massif; en attendant cet avènement, vous pouvez toujours lire ses livre s.Le Secret de la Momie est également le premier volume d'une nouvelle collection chez Atrabile, la collection Fiel, consacrée justement à recueillir des histoires courtes parues ici ou là grave;. Cette collection sera la plus «libre» de notre catalogue, formellement parlant, puisqu'elle s'adaptera aux besoins des histoires recueillies. A suivre dans cette collection: un recueil d'histoires courtes de Frederi k Peeters.

ATRABILE j'ai tué géronimo

20.3 EUR
En attendant la gloire, Edna cachetonne dans des comédies musicales, au grand dam de sa famille. Sa ressemblance avec une star du moment va la plonger dans une spirale de mensonges et de faux-semblants à l'issue incertaine...«J'ai tué Geronimo est le second volet du triptyque initié par Panorama. Il n'en est pas la suite à proprement parler mais y est relié par un ré seau de thèmes et de figures. Ainsi, certaines situations, certains dialogues de Panorama se voient repris ici sous un angle différent, offrant une autre lecture des mêmes motifs narratifs. Le récit même de J'ai tué Geronimo est le pendant inversé de Panorama: ici, le personnage principal n'est plus voyeur mais observé. Les thèmes principaux sont constants : recherche identitaire, voyeurisme , découverte des sentiments et du désir. Ne répondant pas à un principe sériel, ces deux premiers volets peuvent être lus indépendamment l'un de l'autre, mais leurs lectures additionnées ouvrent un jeu de résonnances, de connivence, d'expériences narratives.»

ATRABILE la gröcha

17 EUR
Dans un futur proche, quelque part en Suisse. Une maladie décime l'homme inexorablement. D'abord des taches apparaissent, et puis bientôt, sans espoir de guérison, c'est la fin. Les villes sont quadrillées, les sorties et déplacements réglementés. Suite à un drame encore frais, Marc, pour fuir un quotidien étouffant, décide de partir à la montagne, dans le vain espoir d'y trouver un peu de tranquillité, pour faire le point. Il sera vite rejoint, contre sa volonté, par Emma, avec laquelle il partage un lourd secret. Et c'est là, en haut des cimes, au milieu des arbres et d'une nature préservée mais de plus en plus inquiétante, que la vérité, sordide, va éclater.

ATRABILE le char de fer

17.3 EUR
Le Char de Fer est l’adaptation d’un classique de la littérature policière norvégienne, écrit par Stein Riverton au début du XXe siècle. Jason s’éloigne pour l’occasion de ses récits muets, et nous propose ici un polar à l’ancienne, avec crimes mystérieux et retournements de situation, mais mâtiné d’une certaine poésie et d’un climat d’étrangeté envoûtant. On pourrait bien sûr évoquer, pour l’ambiance, certains écrits d’Edgar Allan Poe, et également, pourquoi pas, La Règle du Jeu de Jean Renoir, ou encore Le Limier d’Anthony Shaffer…Qui a tué Blinde, le garde forestier ? Que dissimulent M. Gjaernes et son majordome ? Et ce char de fer, dont les grincements nocturnes annoncent le pire, existe-t-il seulement ? Un écrivain à succès et un détective sauront-ils résoudre cette affaire ?

ATRABILE lupus tome 1

17.3 EUR
Première partie des aventures cosmico-métaphysiques de Lupus Lablennore et de Tony Uffizi. Ayant pris une année sabbatique, Lupus et Tony ont acheté un vaisseau-conteneur et sont partis à la découverte de la galaxie en quête de beaux sites pour pêcher. Dans un bar, Lupus rencontre une jeune fille un peu larguée, Sanaa, dont la présence va bouleverser l'amitié des deux garçons.

ATRABILE Les épisodes lunaires

17 EUR
Mort-vivant mélancolique, loup-garou amoureux, poltergeist agressif, revenant revanchard et autres créatures mutantes, tout ce bestiaire fantastique se retrouve dans les pages du nouveau livre de Martin Romero, Les Épisodes lunaires. Mais derrière ce défilé de monstres aussi pathétiques que terrifiants, c'est bien à l'être humain et à sa part monstrueuse que s'intéresse Martin Romero; et les différents épisodes qui composent ce livre sont autant de fables qui exposent les turpitudes de l'âme humaine. Si la nuit les monstres sont de sortie, le jour ce sont les hommes et les femmes qui souffrent et font souffrir : histoire d'amour passionnée qui sombre dans la banalité, enfant délaissé par des parents peu aimants, erreur fatale de celui qui croit bien faire...